Le site des « bois de Sainte-Catherine et sources des Pascals, de la Pise et du Mas de Ferrières » se situe au sud du département de l’Aveyron, sur les communes de Vabres-l’Abbaye (99,7 %) et Saint-Affrique (0,3 %). Son altitude moyenne est d’environ 520 m. À cheval entre le bassin des Rougiers (terme utilisé pour désigner ces terres arides essentiellement constituées de pélites rouges d’origine détritique) de Camarès et une partie du versant sud du causse dit de la Loubière, ce site présente par conséquent une intéressante mosaïque d’habitats aciphiles à calciphiles, de très secs à humides, dans un contexte globalement méditerranéen. Les pelouses calcicoles très sèches du Xerobromion portent, par exemple, une des rares stations du Camarès d’Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis), de Scorsonère d’Espagne (Scorzonera hispanica subsp. glastifolia), espèce rare en Midi-Pyrénées, ou bien encore de Renoncule à feuilles de graminée (Ranunculus gramineus). Des couches triasiques gypseuses sortent de petites sources salées alimentant des bas-marais alcalins à Choin noirâtre (Schoenus nigricans). Parmi les taxons les plus intéressants de ces marais, riches en flore déterminante, on retiendra particulièrement les Cirses de Montpellier (Cirsium monspessulanus) et tubéreux (Cirsium tuberosum), l’Orchis des Charentes (Dactylorhiza elata subsp. sesquipedalis), l’Épipactis des marais (Epipactis palustris), le Scirpe incliné (Isolepis cernua, espèce très rare en Midi-Pyrénées), le Jonc noueux (Juncus subnodulosus), le Lotier maritime (Lotus maritimus) ou bien encore la Brunelle à feuilles d’hysope (Prunella hyssopifolia). La Laîche ponctuée, dont l’existence ici était supposée mais non vérifiée par l’abbé Coste, ne semble en fait pas y exister. Sur la partie haute du site, calcaire, se développe une chênaie pubescente dont le couvert abrite l’Érable à feuilles d’obier (Acer opalus, rare dans ce secteur), le Colchique de Naples (Colchicum neapolitanum, espèce nouvelle pour ce secteur) et la Fétuque châtain (Festuca paniculata subsp. spadicea). Mais l’intérêt floristique majeur du site réside dans l’existence d’une station relictuelle de Bruyère vagabonde (Erica vagans), isolée géographiquement de son aire de répartition principale, plus occidentale. Cette espèce fut découverte là par l’abbé Coste dans les années 1880, et s’y maintient depuis. À noter enfin l’intérêt mycologique de ce site avec 7 champignons remarquables, dont 3 espèces de cortinaires.
Le site des « bois de Sainte-Catherine et sources des Pascals, de la Pise et du Mas de Ferrières », riche en espèces végétales déterminantes, est délimité à l’est et au nord par la présence de la ZNIEFF correspondant au causse de la Loubière, et au sud et à l’ouest par la présence d’habitats artificialisés (cultures, reboisements) ou plus banals non déterminants.