ZNIEFF 730011134
Rochers de Roquecezière

(n° régional : Z1PZ0921)

Commentaires généraux

Située dans le sud du département de l’Aveyron, à la limite du département du Tarn, cette ZNIEFF de 440 ha est composée de prairies, de forêts, de landes à éricacées et d’affleurements rocheux. Une zone plus humide est présente à l’ouest de Roquecezière.

Les rochers et les landes à éricacées qui les entourent généralement, ainsi que les milieux plus humides, permettent la présence d’une faune et d’une flore variées avec des espèces rares à très rares dans le département de l’Aveyron.

Les rochers de Roquecezière accueillent des plantes peu communes comme la Saxifrage de l’Écluse (Saxifraga clusii), qui est très rare en Aveyron (espèce protégée au niveau départemental). Par ailleurs, les sous-bois abritent le Maïanthème à deux feuilles (Maianthemum bifolium), alors que le Genêt purgatif (Cytisus oromediterraneus) se trouve dans les landes. Les jeunes reboisements et les landes à éricacées présentes sur le site permettent la reproduction du Busard Saint-Martin. Ces milieux sont importants pour la sauvegarde de cette espèce dont les effectifs sont en forte régression en France et en Europe. En effet, le Busard Saint-Martin construit de plus en plus son nid dans les parcelles agricoles et, lors des fauches et des moissons, les nichées sont souvent détruites involontairement par les engins. Le fait que des couples puissent encore s’installer dans des milieux naturels leurs permet de mener à bien leur reproduction sans risque de destruction.

Ce site constitue une zone d’alimentation régulièrement utilisée par des espèces se reproduisant à proximité, notamment le Circaète Jean-le-Blanc ou le Busard cendré. Par ailleurs, les crêtes de Roquecezière offrent un vaste panorama et sont propices à l’observation des oiseaux migrateurs lors de leur migration post-nuptiale (automne). En effet, la ligne de crêtes dominant le Rougier de Camarès et la vallée du Rance constitue un obstacle pour les oiseaux, ce qui concentre leurs effectifs et leurs prises d’ascendances liées au relief. En août et en septembre, des effectifs importants de Bondrée apivore, de Milan noir, d’Épervier d’Europe ou encore de Busard des roseaux sont parfois comptabilisés. Ainsi, des comptages réalisés tous les jours entre le 21 août et le 3 septembre 2006 ont permis de dénombrer plus de 3 000 rapaces migrateurs.

Commentaires sur la délimitation

Le zonage a été effectué en fonction de la localisation et de la biologie des espèces déterminantes (formations végétales pour les plantes, et reproduction et territoire de chasse des busards). Les limites du site sont donc fixées par la présence des espèces déterminantes et par les formations végétales.