Cette ZNIEFF importante (plus de 1 300 ha) est située entre les monts de l’Espinouse et ceux de Lacaune où elle forme un vaste massif forestier (forêts communales et domaniales) à plus de 800 m d’altitude sur des substrats complexes, souvent d’origine métamorphique.
Il s’agit essentiellement de forêts de feuillus (hêtraies et chênaies) qui ont fait l’objet de plusieurs phases d’enrésinement. Ce massif comprend également des landes à Genêt purgatif (Cytisus oromediterraneus) et des pelouses sommitales.
On peut y observer une grande diversité végétale avec 19 espèces déterminantes, mais ces forêts ont également souffert des nombreux enrésinements. Parmi les espèces emblématiques, on peut citer la Gagée des rochers (Gagea saxatilis, protection nationale), la Vesce de Narbonne (Vicia narbonensis), la Camomille des rochers (Anthemis saxatilis), la Tulipe australe (Tulipa sylvestris subsp. australis), l’Euphorbe de Duval (Euphorbia duvalii), la Saxifrage continentale (Saxifraga continentalis), l’Ibéris des rochers (Iberis saxatilis), la Joubarbe araignée (Sempervivum arachnoideum), la Belladone (Atropa belladonna), l’Orchis sureau (Dactylorhiza latifolia), l’Orchis punaise (Orchis coriophora coriophora, protégé), la Goodyère rampante (Goodyera repens), etc. Signalons également la présence de la Céphalanthère pâle (Cephalanthera damasonium) et de la Gesse à larges feuilles (Lathyrus latifolius). Enfin, le site mériterait une exploration fongique. On peut citer le Cortinaire sébacé, le Cortinarius balteatocumatilis var. laetus. Pour la faune, bien que leur nidification ne soit pas prouvée, il s’agit d’une zone régulièrement fréquentée par des rapaces, au moins comme territoire de chasse (Circaète Jean-le-Blanc, Busard Saint-Martin, Busard cendré, Vautour fauve, Aigle royal...). Pour ce dernier, un couple reproducteur est connu juste à côté, dans l’Hérault. Le Pic noir est très présent dans ces boisements, mais aucun indice de reproduction certain n’est connu sur ce site pour l’instant. Les ruisseaux sont occupés par l’Écrevisse à pattes blanches (protégée). Enfin, un projet d’infrastructure lourde à proximité de la zone pourrait être envisagé comme une menace à la quiétude du site.
La plus grande partie du site est forestière. Il est délimité, pour l’essentiel, par la forêt communale et la forêt domaniale de Mélagues.