Cette ZNIEFF de plus de 2 500 ha est située au sud du causse du Larzac, en limite du département de l’Hérault. Elle est composée de pelouses sèches avec des degrés variables d’enfrichement (landes), de milieux forestiers (pinèdes, hêtraies...) et de cultures. Plus localement, de petits points d’eau (lavognes...) sont présents. Cette ZNIEFF jouxte dans la partie sud-ouest un site classé en zone Natura 2000 au titre de la directive européenne « Habitats » (ZSC « Plateau et corniches du Guilhaumard »).
L’intérêt du site réside dans la diversité des milieux caussenards, qui permet la présence d’espèces variées caractéristiques des causses : pelouses sèches, landes, milieux forestiers, lavognes... Deux habitats forestiers sont déterminants : les hêtraies sur calcaire et le Mesobromion des causses.
De très nombreuses espèces d’oiseaux typiques des agrosystèmes caussenards se reproduisent sur cette partie du causse du Larzac dont, pour les moins communes en Aveyron, le Pipit rousseline, le Torcol fourmilier, la Pie-grièche méridionale, le Traquet motteux et le Petit-Duc scops. Des espèces plus rares ont aussi été observées de façon plus irrégulière, comme la Pie-grièche à tête rousse, le Bruant ortolan et le Moineau soulcie. Par ailleurs, 3 espèces de fauvettes méditerranéennes, assez localisées dans le département de l’Aveyron, trouvent des milieux adéquats pour se reproduire sur le site : la Fauvette orphée, la Fauvette passerinette et la Fauvette pitchou. La présence d’affleurements rocheux permet la reproduction d’espèces plus « rupestres » comme le Monticole de roche. Un couple de Circaète Jean-le-Blanc se reproduit dans les bois de Pin sylvestre (Pinus sylvestris) présents sur le site. On peut noter aussi, de manière plus anecdotique, la reproduction du Coucou geai sur le site. En effet, quatre jeunes coucous geais ont été élevés par un couple de Pie bavarde en juillet et août 2001, ce qui constitue la seule donnée de reproduction connue de l’espèce en Aveyron. Autres espèces très rares dans le département, mais dont la reproduction n’est pas prouvée sur le site : l’Outarde canepetière, dont un couple a été observé en juin et juillet 2006, et le Traquet oreillard, dont des individus ont été vus aux printemps 1997 et 2002. L’intérêt floristique du site est très important en raison de la diversité des milieux : rochers et sables dolomitiques, berges des lavognes, pelouses sèches... De nombreuses espèces protégées y ont été recensées dont plusieurs endémiques des causses. Ainsi, 2 espèces protégées au niveau national sont notées : la Gagée des prés (Gagea pratensis) et l’Orchis parfumé (Orchis coriophora subsp. fragans). En protection régionale, on retrouve 6 espèces : la Sabline hérissée (Arenaria hispida), l’Armérie de Girard (Armeria girardii), la Baldellie fausse renoncule (Baldellia ranunculoides), l’Ophrys d’Aymonin (Ophrys aymonii), l’Euphragie à larges feuilles (Parentucellia latifolia) et le Thym de la dolomie (Thymus dolomiticus). Enfin, une espèce protégée au niveau départemental a été recensée : la Campanule remarquable (Campanula speciosa subsp. speciosa). En dehors des espèces protégées, plusieurs autres taxons sont jugés très rares en Aveyron : la Clypéole (Clypeola jonthlaspi) et la Queue-de-souris (Myosurus minimus). Sur le site, au moins quatre lavognes abritent un amphibien très rare en Midi-Pyrénées. Il s’agit du Pélobate cultripède. De nombreux autres amphibiens se reproduisent dans ces mêmes lavognes : l’Alyte accoucheur, le Crapaud calamite, le Pélodyte ponctué, la Rainette méridionale et le Triton marbré. 3 espèces de champignons remarquables ont été recensées sur le site, que ce soit en milieux forestiers ou dans les landes : le Bolet de Quélet (Boletus queletii f. lateritius), le Bolet de Satan (Boletus satanas) et l’Oreille de chardon (Pleurotus eryngii).
Ce site constitue une zone d’alimentation très régulièrement utilisée par des rapaces se reproduisant dans le secteur : l’Aigle royal, le Busard cendré, le Busard Saint-Martin, le Milan royal, le Vautour fauve, le Vautour moine ou encore le Vautour percnoptère.
Le zonage prend en compte une grande partie des milieux ouverts de ce secteur du causse du Larzac, qui abritent une faune et une flore rares et caractéristiques. Les limites du site sont donc fixées par la présence des espèces déterminantes et par les formations végétales.