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Située à une altitude moyenne de 773 m, cette ZNIEFF correspond à la partie occidentale des Grands Causses du Larzac, au sud-est de Millau. Elle s’étend sur plus de 7 050 ha, et trouve sa limite est au niveau du périmètre réglementaire de la zone militaire (camp d’instruction du Larzac). Le substrat correspond principalement à des formations secondaires constituées de calcaires, de dolomies ruiniformes et de quelques zones composées d’argile de décalcification (formation superficielle). La configuration du site est caractéristique des paysages caussenards, c’est-à-dire un modelé karstique, de vastes étendues d’aspect très minéral composées de petites dépressions (dolines) propices aux cultures (argiles) et occupées par une végétation rase, des landes ouvertes, des zones boisées en taillis de Chêne pubescent et quelques pinèdes.
Cette zone montre une diversité floristique d’une grande richesse avec près de 70 taxons remarquables. Tout d’abord, soulignons la grande richesse du site en plantes messicoles, avec des espèces fort localisées dans la région Midi-Pyrénées : Turgénie à larges feuilles (Turgenia latifolia), Grande androsace (Androsace maxima), Conringie d’Orient (Conringia orientalis), Échinaire à têtes (Echinaria capitata)... Ensuite, la plupart des plantes déterminantes sont caractéristiques des arènes dolomitiques. On retiendra particulièrement la présence de la Saponaire à feuilles de pâquerette (Saponaria bellidifolia), espèce protégée en France où elle est très rare, ou bien encore de l’endémique Thym de la dolomie (Thymus dolomiticus). Enfin, les falaises de la bordure nord offrent une flore spécifique dans laquelle on trouve notamment la Corbeille d’argent à gros fruits (Hormatophylla macrocarpa), crucifère protégée en France, et l’Épilobe à feuilles de romarin (Epilobium dodonaei), protégée en Midi-Pyrénées. Des inventaires sont nécessaires pour les champignons afin d’identifier les enjeux mycologiques sur ce site à fort potentiel. D’un point de vue faunistique, plusieurs groupes taxonomiques sont représentés, notamment l’avifaune. En effet, 18 espèces déterminantes d’oiseaux fréquentent la zone avec une grande majorité d’espèces appartenant au cortège dit d’agrosystème. Si on considère le paysage du site dans son ensemble, l’organisation et la diversité des espèces d’oiseaux peuvent s’exprimer selon un gradient de végétation qui prend en considération le taux de recouvrement et la hauteur de la végétation. Ainsi, les zones les plus ouvertes et thermophiles (pelouses, cultures) comprenant de nombreux affleurements rocheux sont favorables au Pipit rousseline, à l’Alouette lulu, au Cochevis huppé, au Traquet motteux et à l’Œdicnème criard. Ce même milieu convient également au Monticole de roche, très localisé dans la région. Les milieux ouverts caussenards du Larzac constituent l’un des derniers sites de présence régulière de l’Outarde canepetière en Midi-Pyrénées. Cette espèce, classée « vulnérable » au niveau national, niche sur le site. Sur les zones plus fermées (landes ouvertes), on retrouve le Bruant ortolan, les Pies-grièches écorcheur, à tête rousse et méridionale qui ont besoin de zones arbustives pour nicher avec des perchoirs constituant leurs postes de chasses et lardoirs. La Chevêche d’Athéna, le discret Torcol fourmillier, la Tourterelle des bois et la Huppe vont plutôt occuper les zones de landes ouvertes, parfois à proximité des habitations avec, pour certaines espèces, la présence indispensable d’arbres à cavités pour la nidification, tandis que le Coucou geai va fréquenter les zones proches de pinèdes où il pondra ses œufs préférentiellement dans les nids de corvidés. Enfin, la zone constitue un terrain de chasse privilégié pour le Circaète Jean-le-Blanc, rapace ophiophage qui trouve ici des zones riches en reptiles. Une seule espèce de mammifère a été recensée : il s’agit du Campagnol provencal dont l’aire de distribution se restreint à la zone climatique méditerranéenne. Pour les amphibiens, 3 espèces déterminantes ont été trouvées : il s’agit du Crapaud calamite, du Crapaud accoucheur et du Pélodyte ponctué. Ces espèces présentent une large répartition en Midi-Pyrénées. Elles fréquentent diverses pièces d’eau stagnante et/ou temporaire des milieux ouverts, parfois à proximité des habitations. Le Pélobate cultripède est à rechercher sur le site. Parmi les invertébrés, on peut noter la présence de la Magicienne dentelée (Saga pedo), plus grande sauterelle d’Europe et seule espèce de sauterelle protégée en France. La Magicienne peut atteindre un décimètre et a des mœurs carnassières puisqu’elle se nourrit de criquets et de sauterelles. Bien que très discrète (mœurs nocturnes), la présence de cette espèce dans l’Aveyron reste très localisée.
Située au sud-est de Millau, cette ZNIEFF s’étend sur plus de 7 000 ha. La délimitation a été faite en fonction de la répartition des espèces de faune et de flore.
