ZNIEFF 730011213
Puech long, Auzard et Lebrou

(n° régional : Z1PZ0748)

Commentaires généraux

La ZNIEFF s’étend sur plus de 606 ha à une altitude moyenne de 600 m. Elle se situe sur un causse assez étendu implanté entre Saint-Rome-de-Tarn au nord et Saint-Affrique au sud. On se trouve sur des terrains calcaires du lias inférieur et du domérien-pliensbachien, accompagnés dans le dernier cas de calcaires marneux. Il s’agit d’un plateau légèrement vallonné parcouru au nord-est par un ruisseau qui a creusé un profond vallon aux pentes redressées.

Le milieu déterminant est constitué de pelouses calcicoles sèches qui se transforment parfois en fruticées à Buis ou en landes à genévriers. Ce milieu a cependant été profondément transformé par l’affectation d’une bonne partie de bois et surtout de pelouses à une vaste chasse privée hermétiquement close après un intense nettoyage de la zone.

Les principales espèces florales « phares » de la zone sont 2 espèces d’orchidées à protection nationale : l’Ophrys de l’Aveyron (Ophrys aveyronensis) et l’Orchis parfumé (Orchis coriophora subsp. fragrans), qui poussent dans les pelouses calcaires pas trop envahies par la végétation arbustive. On notera également la présence de 3 rares hybrides d’orchidées : Ophrys brun (Ophrys fusca) x Ophrys jaune (Ophrys lutea) ; Ophrys de l’Aveyron (Ophrys aveyronensis) x Ophrys bécasse (Ophrys scolopax) ; Ophrys de l’Aveyron (Ophrys aveyronensis) x Ophrys abeille (Ophrys apifera). Parmi les plantes inventoriées, nous pouvons aussi remarquer une plante endémique des Grands Causses : l’Aster des Cévennes (Aster alpinus cebennensis). Enfin, il faut signaler la présence d’espèces remarquables non signalées jusque-là, rencontrées en mars 2009, et qui affectionnent les zones thermophiles plutôt ouvertes comme le Genêt scorpion (Genista scorpius), l’Aphyllanthe de Montpellier (Aphyllanthes monspeliensis), la Catananche bleue (Catananche caerulea) et enfin le Cardoncelle mou (Cardoncellus mitissimus). Pour la faune, concernant les oiseaux, il convient de signaler la reproduction probable du Crave à bec rouge sur les affleurements rocheux proches de la zone. Ce corvidé utilise les zones ouvertes (pelouses sèches) riches en insectes pour se nourrir. Par ailleurs, des inventaires complémentaires devraient permettre de trouver sans trop de difficulté un cortège agrosystème comme le Pipit rousseline, le Torcol fourmilier, la Pie-grièche écorcheur ou encore l’Alouette lulu, la Tourterelle des bois et la Huppe fasciée. Concernant les amphibiens, un cortège a été identifié avec l’Alyte accoucheur, la Rainette méridionale et le Triton marbré. Pour les insectes, 2 espèces de papillons diurnes déterminants sont présentes sur le site. Il s’agit du Sablé de la luzerne (Agrodiaetus dolus vittatus) et de l’Hermite (Chazara briseis). Cette dernière est assez répandue en région méditerranéenne, mais reste localisée ailleurs et montre des signes de régression inquiétants dans l’Ouest et le Nord de la France.

La principale menace est représentée par la mise en culture de terrains actuellement occupés par des pelouses. Seules les pelouses installées sur des pentes soutenues paraissent assurées d’y échapper avec le risque pour certaines, compte tenu de la diminution du pâturage sur les terrains de parcours, de se voir envahies par les buis ou les genévriers.

Commentaires sur la délimitation

Le critère essentiel utilisé pour délimiter la zone est celui de la présence ou non d’espèces déterminantes. La zone est limitée à l’ouest par la D50, au nord-ouest par la D250, au nord-ouest par le vallon situé sous le hameau du Caussanel et par les abords de ce hameau, au sud-est par la D3, et enfin au sud-ouest par le rebord du plateau calcaire.