Le site des « causse Comtal, bois de Vaysettes et de la Cayrousse » est essentiellement constitué de milieux ouverts de type pelouses sèches qui s’enfrichent peu à peu par la colonisation des genévriers et les chênes pubescents. Des prairies et des cultures entrecoupées de haies arbustives sont présentes. De nombreux petits bois essentiellement composés de Chêne pubescent (Quercus pubescens) sont également présents, mais en superficie moins importante.
L’ensemble des milieux observés sur le site sont favorables à une grande diversité faunistique et floristique. Les milieux ouverts (pelouses, prairies, bocages) permettent la présence d’un cortège d’oiseaux d’agrosystèmes et d’une flore caractéristique des causses. Les milieux boisés sont propices aux espèces de coléoptères saproxyliques ainsi qu’aux champignons.
Ce site permet la nidification de plusieurs espèces de passereaux caractéristiques des agrosystèmes dont le Traquet motteux, le Pipit rousseline, l’Alouette lulu ou encore la Pie-grièche écorcheur. Des oiseaux plus rares sont également observés, comme la Pie-grièche à tête rousse, dont une observation a été rapportée en mai 2008, ou encore le Moineau soulcie. Ces milieux accueillent également l’Œdicnème criard, un oiseau peu commun, observable en Aveyron principalement sur les secteurs de causse. Plusieurs observations de cet oiseau sont faites sur le site depuis 1997, notamment en période de reproduction : un nid avec des œufs a été trouvé durant l’année 2004. Enfin, la reproduction de la Chevêche d’Athéna a été attestée en 2002. De nombreuses plantes caractéristiques des pelouses calcicoles sèches ont été recensées, dont certaines sont jugées assez rares voire très rares dans le département de l’Aveyron : le Séneçon du Rouergue (Senecio ruthenensis), une espèce endémique du causse Comtal et protégée au niveau national, l’Orchis parfumé (Orchis coriophora subsp. fragrans), protégé au niveau national, ou encore la Sabline de printemps (Minuartia verna subsp. verna). Dans les prairies pâturées, on peut également observer l’Anémone pulsatille rouge (Pulsatilla rubra subsp. rubra), une espèce rare et protégée dans la région Midi-Pyrénées. Les milieux boisés sont favorables aux espèces de coléoptères saproxyliques dont les larves se nourrissent du bois des arbres sénescents. Plus d’une dizaine d’espèces ont été recensées, avec notamment le Pique-prune (Osmoderma eremita), une espèce à très forte valeur patrimoniale et qui fait l’objet d’une protection nationale. Ce site présente pour la faune saproxylique un des sites les plus haut de gamme à l’échelle européenne (en particulier par la quantité et la densité d’arbres occupés par le Pique-prune). Il convient d’insister aussi sur la nature particulière de la majorité des boisements : des devèzes matures parcourues par des bovins (dont un des propriétaires au moins conduit son élevage suivant le cahier des charges de l’agriculture biologique, ce qui a une influence certaine sur la biomasse entomologique coprophage et probablement aussi sur les cortèges insectivores qui en dépendent, la végétation...).
Le site correspond à un territoire de chasse privilégié pour de nombreux rapaces, notamment le Circaète Jean-le-Blanc, le Busard Saint-Martin ou encore le Milan royal qui utilise le site au printemps et en été, mais également en hiver puisque deux importants dortoirs hivernaux se situent aux alentours de la ZNIEFF.
Il s’agit d’un vaste plateau ouvert, majoritairement composé de pelouses sèches et de parcelles agricoles (prairies, cultures). La zone est principalement délimitée par la répartition des espèces de faune et de flore. Les chemins et les routes délimitent une partie de la ZNIEFF, ce qui permet de se repérer sur le terrain.