Cette ZNIEFF est composée de deux ensembles forestiers distants de moins de 1 km. Ces deux forêts (200 et 250 ha environ) sont caractérisées par la présence du Hêtre (Fagus sylvatica), essence très localisée en plaine. On trouve également du Cormier (Sorbus domestica) et du Ciste à feuilles de sauge (Cistus salviifolius) qui sont caractéristiques des lisières forestières ou des clairières ensoleillées.
Certains éléments, notamment la présence du Hêtre et la topographie, laissent présager de la représentation de certains habitats déterminants, qui mériteraient des prospections complémentaires permettant de les caractériser.
4 espèces déterminantes de coléoptères saproxyliques ont été mentionnées sur la zone. Le ténébrion Platydema violaceum est considéré très exigeant. Il se développe sous les écorces des gros bois dépérissant aux dépens de petits champignons. Ces bois, généralement encore sur pied, offrent une capacité d’accueil pour cette espèce relativement brève, les écorces se décollant au bout de quelques années. Il est donc nécessaire que le site présente une diversité des stades de dégradation de ces gros bois afin d’assurer la continuité de l’habitat au cours du temps. Les pratiques sylvicoles ayant considérablement réduit la présence des gros bois dans les milieux forestiers, les observations de cette espèce sont devenues rares et jamais abondantes. Les taupins recensés (Ampedus pomorum et Stenagostus rhombeus) se développent dans le bois carié en cours de décomposition. Ils apprécient particulièrement les gros volumes. Prédateurs, ils consomment les larves d’organismes saproxylophages. Rarement abondantes, ces espèces restent distribuées dans des sites dont l’état de conservation (ensemble des effets assurant le maintien des habitats et des espèces) est important. Enfin, le longicorne Prionus coriarius se développe dans les souches en décomposition qui représentent un stade avancé de dégradation du bois. Ces bois offrent également un potentiel pour la nidification de plusieurs oiseaux forestiers. Citons notamment comme nicheurs problables le Circaète Jean-le-Blanc et le Pic noir (un individu et une loge observés en mars 2009 par J. Calas). La présence sur la zone d’une multitude de microhabitats liés au bois mort témoigne du bon fonctionnement des processus écologiques de dégradation du bois, lesquels sont indispensables dans la dynamique de l’écosystème.
Le site présente un intérêt particulier par sa situation au sein d’un paysage forestier très fragmenté. La présence d’une diversité d’habitats d’espèces liées au bois mort peut permettre d’accueillir une large biodiversité, constituant ainsi une zone refuge pour les espèces dépendantes des milieux forestiers.
Cette ZNIEFF est composée de deux ensembles forestiers situés à proximité. Ils présentent des similitudes en terme d’habitats représentés et de cortèges faunisitques présents, et entretiennent à ce titre de nombreux échanges. Les délimitations des deux sites constitutifs de la ZNIEFF suivent le contour de l’espace boisé. Les parcelles plus ou moins ouvertes imbriquées dans le bois ont été englobées, tandis que les plantations situées en périphérie ont été exclues.