ZNIEFF 730011421
Versants boisés de la vallée de Gripp

(n° regional: Z2PZ0113)

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La ZNIEFF des versants boisés de la vallée de Gripp se situe dans la haute vallée de l’Adour. Elle s’étend de Sainte-Marie-de-Campan jusqu’au barrage de Castillon, en aval de La Mongie. Le périmètre, disjoint, se découpe en deux secteurs : le secteur boisé de la rive gauche de l’Adour, et le secteur boisé de la rive droite. Les deux rives boisées sont reliées par des peuplements de résineux à la hauteur d’Artigues, qui constitue la partie amont de la zone.

Cette ZNIEFF se situe en moyenne montagne. Les altitudes sont comprises entre 850 (Sainte-Marie-de-Campan) et 1 830 m d’altitude (plantation pare-avalanches du Serpolet en forêt domaniale de Bagnères-de-Bigorre).

Les paysages sont forestiers, allant de l’étage collinéen à l’étage subalpin, mais c’est l’étage montagnard qui est ici le mieux représenté. Les peuplements de hêtraie pure, sapinière pure et peuplements mélangés de ces deux essences recouvrent les versants.

La topographie présente des versants relativement pentus voire très raides. L’intérêt topographique de la ZNIEFF se compose des différentes formes d’érosions. La haute vallée de l’Adour, d’origine glaciaire, offre un profil en auge relativement marqué. À l’inverse, le vallon du May d’Escaret présente un profil en V, caractéristique des érosions torrentielles.

Des falaises et affleurements rocheux sont au contact du périmètre de la ZNIEFF, et au sein même des bois compris dans le périmètre, comme par exemple dans la hêtraie en rive gauche.

La géologie de la ZNIEFF est variée : schistes ferrugineux et calcaires. À noter également les innombrables blocs erratiques de granites que l’on retrouve notamment dans le secteur de la soulane des Tournés.

Le climat, montagnard, y est frais et arrosé. La zone est sous une nette influence océanique, à la faveur de l’orientation nord-ouest - sud-est de l’entrée de la vallée, favorisant ainsi les remontées des perturbations atlantiques. De plus, la proximité du massif du pic du Midi de Bigorre, accrochant souvent les perturbations, influence aussi le climat en ce sens.

Les deux milieux prédominants sur cette ZNIEFF sont de loin la hêtraie atlantique acidiphile et la sapinière acidiphile de la zone du Hêtre. Les autres milieux sont nettement restreints en superficie, mais participent à la diversité des habitats.

Parmi eux, on peut retenir la sapinière pyrénéenne à Rhododendron, les prairies de fauche de montagne, les bas-marais à Eriophorum angustifolium, et encore les éboulis et habitats de falaises, parfois directement en contact avec les milieux forestiers.

L’intérêt floristique est varié. On peut noter la présence d’espèces inféodées aux milieux rupestres et éboulis comme la Ramonde des Pyrénées (Ramonda myconi), la Drave faux aïzoon (Draba azoïdes) ou la Véronique nummulaire (Veronica nummularia).

On remarque également la présence d’espèces inféodées aux milieux humides comme la Saxifrage aquatique (Saxifraga aquatica), la Laîche jaune (Carex flava), ainsi que l’Épipactis des marais (Epipactis palustris).

D’autres espèces de divers milieux sont à souligner comme la Nigritelle de Gabas (Nigritella gabsiana) ou le Lis des Pyrénées (Lilium pyrenaicum).

Sans oublier quelques endémiques pyrénéennes comme le Pigamont à gros fruits (Thalictrum macrocarpum), la Raiponce des Pyrénées (Phyteuma pyrenaicum), l’Iris des Pyrénées (Iris latifolia), le Buplèvre anguleux (Buplerum angulosum)...

Pour la faune, le Grand Tétras (Tetrao urogallus) est l’espèce phare de la ZNIEFF. Pour cette espèce, on peut noter un risque de dérangement notable en période aussi bien d’hivernage que de chant, dû à la fréquentation touristique liée aux sports de pleine nature et à l’accès facilité par des pistes. Le Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus) est mentionné entre la cascade de Garet et la retenue d’Artigues, ainsi que la Truite commune (souches ancestrales) plus en amont.

L’Isard est également présent, ainsi qu’un mollusque terrestre déterminant : Cochlostoma obscurum obscurum.

La ZNIEFF présente un intérêt fonctionnel particulier associé aux fonctions de protection du milieu physique. En effet, le rôle naturel de protection contre l’érosion des sols est essentiel pour cette haute vallée de l’Adour, la régulation hydraulique par le ralentissement du ruissellement grâce aux peuplements forestiers permettant la stabilisation des terrains et jouant un rôle tampon dans l’écoulement des eaux de ruissellements.

À noter un intérêt paysager général lié aux peuplements forestiers de l’étage montagnard, mais également des intérêts paysagers localisés au niveau des cascades du Garet et d’Arize. Le riche passé historique et architectural du val d’Arize et du Courtaou de Tramesaygues placés sur l’ancien chemin du Tourmalet et du pic du Midi de Bigorre apporte à ce site une dimension patrimoniale supplémentaire.

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Cette ZNIEFF disjointe occupe les deux versants (rive gauche et rive droite) de la haute vallée de l’Adour depuis les hauteurs d’Artigues jusqu’à Sainte-Marie-de-Campan, jusque sur les hauteurs d’Artigues. La limite en altitude de la zone correspond à la limite supérieure forestière. Le fond de la vallée, davantage artificialisé et habité, est exclu de la zone, car il n’abrite pas d’enjeux naturels identifiés. Le lit mineur de l’Adour fait l’objet d’une ZNIEFF à part entière.