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Ce site occupe un versant situé en rive gauche de la Neste d’Aure, dans la partie centrale de la haute chaîne pyrénéenne, en amont de Vielle-Aure. Il se prolonge en rive gauche du Couplan jusqu’à l’exutoire du lac de l’Oule, en limite de la réserve naturelle du Néouvielle. Il s’agit d’un versant très escarpé offrant un dénivelé d’environ 1 500 m (de 930 m à Vielle-Aure à 2 582 m au sommet du Pène Male), globalement orienté sud. Le site est occupé par des formations forestières sur sa partie basse jusqu’à environ 1 500 m, puis aux étages supérieurs par des complexes de milieux minéraux, constitués par des affleurements ou des éboulis, avec des pelouses et landes alpines et subalpines. Ces habitats répartis sur le versant sont régulièrement entrecoupés de talwegs formant des couloirs d’avalanche, occupés par des cours d’eau temporaires.
La majeure partie du site est très difficile d’accès car très escarpée, peu pénétrée hormis pour la chasse. Il s’agit d’un versant en soulane en partie boisé et présentant des faciès xérothermophiles.
Au niveau faunistique, le site accueille les 3 espèces de galliformes des Pyrénées que sont le Grand Tétras, bien représenté sur le site, le Lagopède alpin et la Perdrix grise de montagne. Les reptiles sont également représentés avec la présence du Lézard des Pyrénées de De Bonnal.
Un des intérêts principaux réside en la présence du marais d’Egets, qui est une vaste zone de bas-marais et de ruissellements sur les ruptures de pentes, également difficile d’accès et dont seule la partie inférieure a été prospectée. Ce marais revêt un intérêt floristique avec la présence de l’Épipactis des marais (Epipactis palustris) et de la Capillaire de Montpellier (Adiantum capillus-veneris) sur les rochers suintants.
Le fond de vallée de la Neste accueille également plusieurs espèces végétales déterminantes : la Valériane des Pyrénées (Valeriana pyrenaica), l’Orchis de Lange (Orchis langei), protégé en région Midi-Pyrénées, et le Couscouil (Molopospermum peloponnesiacum), ainsi que l’Iris des Pyrénées (Iris latifolia) et le Lis des Pyrénées (Lilium pyrenaicum).
Une population d’Androsace des Pyrénées (Androsace pyrenaica), protégée au niveau national et qui figure à l’annexe II de la directive « Habitats », est également connue sous le pic d’Arrouye.
Le site englobe l’ensemble du versant exposé au sud de la montagne d’Eget, délimité au sud et à l’ouest par les nestes d’Aure et de Couplan, et au nord par la ligne de crête reliant le lac de l’Oule au Pla d’Adet en passant par le sommet de Pène Male à 2 582 m d’altitude. Localement, la ZNIEFF passe au-delà de la crête pour englober l’ensemble de la station d’Androsace des Pyrénées.
Dans la vallée d’Aure entre le bas de versant et la Neste, les habitations ont été exclues.
