Limité à l’est par la vallée de la Garonne et à l’ouest par celle de l’Ourse, cet ensemble émerge au nord avec plusieurs collines n’atteignant pas 800 m d’altitude (pic du Corbeau, Mail de Maubourg…) et, plus au sud, avec les sommets de Gert, de Chay et de l’Herbe rouge qui dépassent 1 000 m d’altitude.
Du nord au sud, ce massif calcaire rassemble le Mail de Maubourg, le bois de Bagiry, la montagne de Gert et le secteur de la grotte de Soupène.
D’un point de vue géologique, on rencontre une grande diversité de roches carbonatées, assurée par la continuité de la série mésozoïque jura-crétacée.
Il existe un fort contraste entre les versants en ombrée, qui peuvent être recouverts par la hêtraie montagnarde, et les versants en soulane, où apparaissent des milieux thermophiles et ouverts.
Aussi, si la forêt occupe plus de la moitié du territoire, le paysage est surtout marqué par les habitats rocheux affleurant sur de grandes surfaces, en soulane de la montagne de Gert et, ponctuellement, ailleurs.
Du fait de la grande diversité des habitats naturels (rochers et falaises calcaires, grottes, pelouses, landes et boisements thermophiles), les intérêts écologiques, floristiques et faunistiques sont remarquables.
Plusieurs végétaux de répartition méditerranéenne sont en limite d’aire : le Chêne vert (Quercus ilex subsp. ballota), le Genêt très épineux (Echinospartum horridum), une espèce endémique franco-espagnole protégée en France, le Stipe d’Offner (Stipa offneri), le Plantain argenté (Plantago argentea).
Quant au Genêt d’Occident (Genista hispanica subsp. occidentalis), une espèce atlantique, il s’agit d’une de ses dernières stations orientales connues dans le versant nord pyrénéen.
Des endémiques, dont la Ramonde des Pyrénées (Ramonda myconi), observée à basse altitude (560 m), la Campanule à belles fleurs (Campanula speciosa) et la Scrofulaire des Pyrénées (Scrophularia pyrenaica), qui est protégée en France, sont liées aux habitats rocheux.
D’autres taxons patrimoniaux, caractéristiques des pelouses et des landes, se développent : l’Orchis odorant (Orchis coriophora subsp. fragrans), protégé en France, la Renoncule à feuilles de graminée (Ranunculus gramineus), rare et protégée dans les départements des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne, le Vélar des Pyrénées (Erysimum seipkae), la Phalangère ramifiée (Anthericum ramosum), le Centranthe de Lecoq (Centranthus lecoqii), la Fétuque d’Auquier (Festuca auquieri), le Lin à feuilles de soude (Linum suffruticosum subsp. appressum), la Cardoncelle molle (Carduncellus mitissimus), l’Hysope (Hyssopus officinalis), etc.
La faune est tout aussi riche avec des enjeux concernant plusieurs groupes.
Les grottes de la zone sont favorables aux chauves-souris et abritent notamment le Grand Rhinolophe et le Minioptère de Schreibers, tandis que le Petit Rhinolophe occupe ici un autre type de biotope, l’église de Thèbe.
L’avifaune est également très diversifiée, avec la Perdrix grise de montagne (Perdix perdix hispanicus), des espèces rupicoles dont le Martinet à ventre blanc (Apus melba) et le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), et des rapaces d’intérêt national (Faucon pèlerin et Hibou grand-duc).
Plusieurs invertébrés déterminants vivent également sur ce site : un criquet, le Sténobothre bourdonneur (Stenobothrus nigromaculatus) ; un papillon, le Miroir (Heteropterus morpheus) ; deux mollusques, Abida pyrenaearia pyrenaearia et Cochlostoma obscurum obscurum.
Les eaux courantes sont réduites à de petits écoulements au nord, le ruisseau de Gouhouron et la rivière de l’Ourse bordant ce massif calcaire au sud. Ce réseau est dans un bon état de conservation général. Le Desman des Pyrénées vivant sur les bassins versants de l’Ourse et de la Garonne amont, il est également potentiellement présent sur la zone.
Ce site est bien circonscrit et homogène d’un point de vue géomorphologique et géologique (affleurements calcaires du Crétacé inférieur et du Jurassique).
Limité à l’est par la vallée de la Garonne, à l’ouest par celle de l’Ourse, et au sud par le ruisseau de Gouhouron, ce massif calcaire rassemble du nord au sud, le Mail de Maubourg, le bois de Bagiry, la montagne de Gert et le secteur de la grotte de Soupène.
De nombreuses espèces rares et déterminantes sont présentes, floristiques comme faunistiques, sur l’ensemble de la zone.
Si les villages et les zones dégradées (notamment la carrière de Castan au nord) sont exclus, certains secteurs ont été retenus, car ils comportent des enjeux forts (exemple de l’église de Thèbe pour les chauves-souris).