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La ZNIEFF concerne toute la vallée d’Aulon ainsi que le versant en soulane du cap de Pède. Au sein de la ZNIEFF, la Réserve naturelle régionale d’Aulon créée en 2001 et classée en 2011 couvre une surface de 1 237 ha. La ZNIEFF fait étgalement partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Pyrénées.
Cette zone est surplombée par les formations rocheuses (parois, éboulis), et c’est un domaine de pelouses et de landes avec quelques petites formations forestières. On y trouve notamment des torrents (Lavedan et Rabat), des zones humides (les Gorgues) souvent asséchées en été, et le lac de Portarras.
La ZNIEFF abrite une biodiversité remarquable.
Son cours d’eau principal, le Lavedan, se jette dans la Neste d’Aure sur la commune de Guchen. Il est habité par le Desman des Pyrénées et le Cincle plongeur, tous deux indicateurs d’une excellente qualité d’eau. La Loutre et l’Euprocte fréquentent également ces milieux.
Les versants sont escarpés, boisés de forêt de Sapin pectiné au nord. Le versant sud de l’Arbizon est couvert de landes et de pelouses subalpines et alpines. Il s’agit de l’habitat préférentiel de la Perdrix grise de montagne. Ces landes et pelouses sont en assez bon état de conservation ; elles accueillent un important troupeau de brebis qui les pâturent pendant tout l’été, et jusqu’à l’automne.
Les pelouses et éboulis des altitudes les plus élevées sont quant à elles le refuge du Lagopède des Pyrénées, devenu extrêmement rare. Les galliformes de montagne sont donc bien représentés dans la zone.
Les différentes falaises et zones abruptes sont fréquentées par plusieurs espèces de grands rapaces rupestres comme le Faucon pèlerin, l'Aigle royal, le Hibou Grand-duc, et d´autres oiseaux rupicoles.
La partie sud-est de la ZNIEFF, qui s’étend au-dessus des villages de Vielle-Aure et de Guchen, composée de zones de buis et de bois caducifoliés, est habitée par le Milan royal et l’Aigle botté.
Au niveau des reptiles, la seule espèce endémique pyrénéenne des Hautes-Pyrénées est présente : le Lézard des Pyrénées de De Bonnal (Iberolacerta bonnali), menacé par le réchauffement climatique.
Une sous-espèce de l’Apollon, (Parnassius apollo pyrenaica), endémique des Pyrénées, apparaît aussi dans cette zone.
La flore est particulièrement riche avec plus de 70 espèces déterminantes mentionnées sur la zone.
Parmi celles-ci, 7 espèces sont protégées à différents niveaux : le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), le Géranium cendré (Geranium cinereum), la Scrofulaire des Pyrénées (Scrophularia pyrenaica) et la Spéculaire de Castille (Legousia scabra) sont protégés au niveau national ; l’Orchis de Lange (Orchis langei) et la Saxifrage d’Irat (Saxifraga pubescens subsp. iratiana) sont protégés en région Midi-Pyrénées, et le Cytise pédonculé (Cytisus decumbens) est protégé dans le département des Hautes-Pyrénées. La Spéculaire de Castille est une plante rare des coteaux pierreux du Midi. La seule population mentionnée dans les Pyrénées se situe entre Cadéac et Vielle-Aure. L’Orchis de Lange est une espèce de l’Espagne et du nord du Maroc, ici dans sa limite d’aire septentrionale. La Scrofulaire des Pyrénées est une endémique pyrénéenne qui pousse le plus souvent dans les entrées de grottes et les abris sous roches.
Pour les bryophytes, on notera la présence de Buxbaumia viridis, une mousse inscrite à l’annexe II de la directive « Habitats ». Cette espèce se développe sur le bois pourrissant (principalement de résineux), en situation ombragée à très ombragée et en conditions de forte humidité atmosphérique. Elle est mentionnée ici dans la sapinière d’Aulon, en ombrée.
La ZNIEFF présente une cohérence fonctionnelle puisqu’elle englobe l’ensemble du bassin versant du Lavedan, en amont de la centrale électrique de Guchen, ainsi que la soulane de Vielle-Aure. Sa limite nord correspond à la limite de partage des eaux avec le haut Adour. Plus à l’ouest, on passe sur le secteur du Néouvielle, tandis qu’au-delà de la zone au sud, on trouve les domaines skiables d’Espiaube et du Pla d’Adet, qui constituent des espaces davantage artificialisés.
La limite passe donc en crête sur toute la partie nord et ouest, depuis les hautes crêtes de l’Arbizon, du pic d’Aulon, en passant par le col de Bastan. La limite rejoint ensuite le ruisseau d’Espiaube au sud en s’appuyant sur la RD123. La limite gagne ensuite la rive gauche de la Neste d’Aure au niveau de Vignec et remonte en longeant le bas de versant, jusqu’à Guchen.
