La ZNIEFF se situe dans le secteur sud-occidental du département des Hautes-Pyrénées. Sa bordure sud-ouest marque la frontière avec l’Espagne alors que le département des Pyrénées-Atlantiques borde la limite ouest.
Cette situation induit une influence océanique marquée, notamment par une abondance des précipitations.
La ZNIEFF correspond à deux têtes de bassin de deux affluents de la rive gauche du gave de Pau : le gave d’Arrens et le gave du Labat de Bun. Ces deux cours d’eau forment deux vallées globalement parallèles et d’orientation générale sud-ouest - nord-est. Elles sont séparées par un massif caractérisé par de fortes pentes, qui forme une crête d’orientation sud-nord culminant pour cette portion de territoire au Soum de Bassia du Hoo à 2 571 m.
D’un point de vue géologique, la zone est principalement formée de terrains acides en lien avec la formation granitique du pluton de Cauterets-Panticosa. Ce substrat génère un paysage très minéral marqué par la puissance des falaises et des éboulis, et par de nombreux lacs dont certains ont été aménagés pour la production hydroélectrique. Cette zone est également remarquable par l’importance et la qualité des milieux ouverts. Nombre de tourbières et de milieux humides permettent l’expression d’une flore spécifique associée à ces secteurs, souvent riche et parfois intéressante d’un point de vue patrimonial.
De manière plus marginale, les milieux associés aux substrats calcaires, même s’ils sont très peu représentés, permettent à la zone de s’enrichir d’une flore originale dans un contexte général très silicicole.
Le massif du Balaïtous reste marqué par un paysage de très haute montagne, et possède encore un glacier actif connu sous l’appellation de « glacier de las Neous ». Il constitue le glacier le plus occidental des Pyrénées, et possède à ce jour une surface horizontale de 4 ha. Ce glacier fait l’objet d’un suivi annuel dans le cadre des mesures destinées à mettre en évidence les modifications du milieu en lien avec les perturbations du climat actuellement décrites.
En terme de biogéographie, le haut val d’Azun se trouve à la limite orientale d’une zone d’influence atlantique marquée. L’Aconit panaché (Aconitum variegatum), par exemple, espèce protégée régionalement présente sur la ZNIEFF et très représentative de cette zone, trouve, un peu plus à l’est, la limite orientale de son aire connue de distribution.
La zone est principalement utilisée à des fins pastorales, et les massifs forestiers sont rares.
L’ensemble forme une mosaïque complexe dont le principal intérêt réside en termes d’habitats en une juxtaposition de milieux rocheux variés dans un contexte climatique froid et permettant l’expression d’une flore diversifiée et très spécifique. Les falaises du secteur abritent notamment des populations intéressantes de deux androsaces protégées au niveau national, l’Androsace de Vandelli (Androsace vandellii) et l’Androsace des Pyrénées (Androsace pyrenaica), cette dernière étant également inscrite en annexe II de la directive « Habitats », ainsi que l’Androsace ciliée (Androsace ciliata), protégée en région Midi-Pyrénées.
La faune est également marquée par une très forte diversité. L’importance du réseau hydrographique et la grande variété de zones humides permettent à de nombreux batraciens comme l’Euprocte des Pyrénées ou le Crapaud accoucheur de s’installer. Le site fait, pour les mêmes raisons, très régulièrement l’objet d’observations de Desman, et plusieurs indices de la présence de l’Ours brun ont été observés.
En ce qui concerne les oiseaux, le site correspond à une zone d’alimentation pour le Gypaète barbu et pour l’Aigle royal tandis que le Pic noir et le Lagopède alpin sont présents dans le secteur du Larribet en particulier. Les pentes est, sous le pic d’Aste, ont donné quelques indices de présence du Grand Tétras.
Le Lézard montagnard des Pyrénées fréquente les milieux rocheux ensoleillés du site, dont l’intérêt pour les papillons est également confirmé par la présence de 2 espèces au moins d’Erebia endémiques.
Cette zone correspond aux têtes de bassin de deux affluents de la rive gauche du gave de Pau : le gave d’Arrens et le gave de Labat de Bun. La limite sud suit la frontière espagnole, et la limite occidentale celle du département des Hautes-Pyrénées avec celui des Pyrénées-Atlantiques du pic d’Artouste au pic des Tourettes. À l’est, c’est la ligne de crête du pic de Cambalès au Grand Barbat qui marque la limite du bassin versant du gave de Labat de Bun. Le nord de la zone passe ensuite du lac d’Estaing au lac du Tech en s’appuyant sur des ruisseaux affluents des deux gaves.
Les enjeux faunistique et floristique sont variés sur la zone, notamment en fond de vallées.