Ce territoire de 16 000 ha correspond au bassin versant de la Neste de Louron.
En amont de Loudenvielle, le bassin versant de la haute vallée de la Neste de Louron et de ses affluents s’étend jusqu’à la crête franco-espagnole qui atteint 3 079 m d’altitude.
Dans la partie inférieure de la vallée jusqu’à Camous, cette ZNIEFF de type 2 n’englobe que les versants situés en rive droite de la Neste. La limite à l’est correspond aussi à celle du partage des eaux. Le dénivelé de 1 500 m est encore important entre le lit mineur de la vallée du bas Louron et les crêtes subalpines orientales qui relient les sommets de la montagne d’Areng, du mont Né, du Pouy Louby via les sommets de Pouyaué, le col de Peyresourde et les sommets du Montségu et du pic de Hourgade. Cette limite à l’est correspond, sur plusieurs kilomètres, à la frontière entre les départements des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne.
Des roches métamorphiques, magmatiques et sédimentaires affleurent sur ce site situé en zone axiale des Pyrénées ou « haute chaîne primaire ».
Si les substrats sont souvent acides, on trouve néanmoins des formations calcaires localisées comme celles de la « montagne de Tramadits », dans la haute vallée du Louron, ou celles de la barre des calcaires paléozoïques d’Ardengost, dans le nord de ce territoire.
La géomorphologie est complexe, et offre une grande variété d’expositions et de situations confinées. On note également de vastes formations d’éboulis et des zones d’alluvions fluvio-glaciaires.
La diversité des conditions écologiques rencontrées entre l’étage collinéen et l’étage alpin explique la très grande richesse en habitats naturels.
Dans le bas Louron, les peuplements forestiers prédominent, et de belles sapinières sont présentes à l’étage montagnard supérieur.
Dans le sud, c’est au contraire une grande diversité de milieux ouverts de haute montagne qui prévaut. Les pelouses alpines et subalpines de substrats acides, ainsi que des landes alpines et boréales annoncent l’univers minéral de la zone des névés et des hauts sommets.
On trouve également différentes zones humides comme des lacs de montagnes, des complexes tourbeux, des ruisseaux, ruisselets et sources.
La richesse floristique est particulièrement remarquable. Elle compte, parmi la centaine de taxons déterminants recensés, de nombreuses plantes rares et endémiques des Pyrénées.
Plusieurs espèces protégées en France trouvent des conditions favorables à leur développement : l’Aster des Pyrénées (Aster pyrenaeus), une endémique très rare et menacée de disparition, l’Androsace des Pyrénées (Androsace pyrenaica), une endémique se développant sur les parois rocheuses à partir de l’étage subalpin, le Lycopode des Alpes (Diphasiastrum alpinum), présent dans des landes subalpines humides, le Genêt épineux (Echinospartum horridum), caractéristique des milieux calcaires secs et rocailleux, le Géranium cendré (Geranium cinerea), fleurissant dans les pelouses et rocailles d’altitude, et le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), une plante vivant dans les tourbières.
Les enjeux faunistiques sont tout aussi riches.
De nombreux rapaces vivent sur ce territoire (Aigle royal, Faucon pèlerin, Chouette de Tengmalm, Grand-duc d’Europe, Milan royal...). Les habitats rocheux, fortement représentés, sont favorables à d’autres oiseaux rupicoles tels que le Tichodrome échelette et le Chocard à bec jaune. De même, les grandes surfaces de sapinières, de landes et de pelouses d’altitude permettent aux galliformes (Perdrix grise de montagne, Grand Tétras, Lagopède) de se reproduire.
Le Lézard des Pyrénées de De Bonnal, espèce endémique des Pyrénées, vit aux étages subalpin et alpin. Aux environs de 2 000 m d’altitude, on rencontrera également 2 orthoptères endémiques : le Gomphocère pyrénéen (Gomphoceridius brevipennis) et la Miramelle des Pyrénées (Cophopodisma pyrenaea).
Aux altitudes inférieures, des enjeux sont liés à plusieurs groupes dont les insectes, les champignons (24 taxons déterminants) et plusieurs chauves-souris dont le Minioptère de Schreibers, les Petit et Grand Murins, les Petit et Grand Rhinolophes et le Rhinolophe euryale.
Le réseau hydrographique, varié et bien conservé sur ce site, abrite aussi une faune spécifique (Desman, Euprocte...).
L’influence de ce bassin versant sur le débit et la régularité des cours d’eau en aval est importante. L’eau, qui traverse essentiellement des milieux naturels, est de bonne qualité. Cependant, ce réseau est en partie perturbé par des aménagements liés à l’exploitation hydroélectrique.
L’élevage extensif, encore présent, contribue au maintien des espaces ouverts. Les forêts développées sur des versants escarpés permettent de limiter les phénomènes d’érosion.
L’unité fonctionnelle de ce territoire est le bassin versant de la Neste de Louron.
En amont de Loudenvielle, le bassin versant de la haute vallée de la Neste de Louron et de ses affluents est limité, au sud, par la crête franco-espagnole qui atteint 3 079 m d’altitude.
Dans le bas Louron, de Loudenvielle jusqu’à Camous, cette ZNIEFF de type 2 n’englobe que les versants situés en rive droite de la Neste, la rive gauche faisant l’objet d’une autre ZNIEFF. La limite à l’est correspond à celle du partage des eaux. Elle suit, sur plusieurs kilomètres, la frontière entre les départements des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne.
L’ensemble de ce territoire est particulièrement riche avec de nombreuses données déterminantes relatives à la faune, à la flore ou aux habitats naturels. Le domaine skiable de Val Louron est inclus en tant qu'espace vital de galliformes de montagne patrimoniaux.