La particularité de ce site réside dans le positionnement avancé du massif par rapport à l’alignement de la chaîne des Pyrénées. Il comprend le bassin versant du ruisseau Neez orienté au nord, auquel a été associé le versant ouest du pic de Hautacam. L’humidité atmosphérique y est importante, et le réseau hydrographique de surface est dense et important. Le milieu a une forte composante forestière, qui représente environ 50 % du site. L’étage montagnard et alpin est essentiellement constitué de pelouses rases fortement pâturées, avec peu de milieux rupestres.
On retrouve dans cette zone de moyenne altitude un ensemble d’habitats et d’espèces faunistiques et floristiques caractéristiques de l’écosystème pyrénéen.
Le milieu forestier, constitué de hêtraies-sapinières, abrite divers enjeux : des stations sénescentes dans lesquelles on retrouve des bryophytes remarquables comme Buxbaumia viridis, d’intérêt communautaire (annexe II de la directive « Habitats »), du Grand Tétras avec plusieurs places de chant (population en déclin sur le site), une zone d’hivernage pour l’Isard, bien présent sur le secteur de Lhens, ainsi qu’une aire d’Aigle royal en limite supérieure, régulièrement utilisée.
L’étage subalpin constitué de pelouses et de landes subalpines abrite quant à lui une flore caractéristique des pelouses rocailleuses basophiles avec notamment la présence de l’Ancolie des Pyrénées (Aquilegia pyrenaica), du Buplèvre anguleux (Bupleurum angulosum), du Géranium cendré (Geranium cinereum, protégé au niveau national) ou de l’Edelweiss (Leontopodium alpinum). Au niveau faunistique, on peut noter la présence d’une petite population de Lézard des Pyrénées de De Bonnal, très localisée, au col de la Rosque, une petite population également de Lagopède alpin, qui était présente jusqu’en 2002 sur la crête de Pène Malo au Montaigu, un site en marge de l’aire de répartition de l’espèce, ainsi que plusieurs compagnies de Perdrix grise de montagne.
Les milieux rupestres, peu représentés, hébergent notamment une aire de Grand-Duc d'Europe.
Le réseau hydrographique et les secteurs de bas-marais permettent quant à eux le développement d’une flore caractéristique : le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia, protégé nationalement), le Liondent de Dubois (Leontodon duboisii) et la Laîche de Huet (Carex umbrosa subsp. huetiana).
L’intérêt entomologique du site est également à souligner, notamment pour ses populations d’orthoptères, de coléoptères et de rhopalocères.
Le site comprend les hauteurs du pic du Montaigu et le bassin versant du ruisseau Neez orienté au nord, auquel a été associé le versant ouest du pic de Hautacam.
Au sud, le site est délimité par une ligne de crête de la vallée du gave jusqu’au pic de Barran, puis à l’est par la limite supérieure de la forêt de la vallée de Lesponne.
Au nord, du Soum de Trézères au Cuq de Crémailh, la limite est déterminée par deux lignes de crêtes qui descendent dans la vallée de Gazost. La zone englobe donc le bois de Saint-Pastous et les milieux utilisés par le Grand Tétras, les rapaces présents et l’Isard.
À l’ouest, la limite inclut les prairies de fauche d’altitude remarquables pour la reproduction des oiseaux prairiaux.
Le domaine skiable de Hautacam, relativement peu aménagé et hébergeant des enjeux naturels liés aux amphibiens et orthoptères notamment, est inclus dans la zone.