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La zone de près de 400 ha, située au sein de la chaîne pré-pyrénéenne calcaire du Plantaurel, englobe les coteaux et les monts de la Bouiche, de la Garosse et de la Bouyche. Les paysages y sont essentiellement ouverts avec des pelouses, des prairies et des cultures. La fermeture de ces milieux vers des landes et fourrés à genévriers et à buis est également visible, notamment sur les zones les plus hautes. Quelques éléments d’un paysage bocager (haies, alignement d’arbres) et des petits bois de Chêne pubescent sont aussi présents. Le ruisseau de Nascouil entaille la zone dans sa partie ouest. La présence de cavités (grotte de la Garosse) est aussi à signaler. Les facteurs écologiques (substrat calcaire, exposition...) et anthropiques (pâturage, fauche) y permettent la présence et le maintien de milieux ouverts : pelouses et prairies sèches. Ces milieux sont en forte régression en France depuis la deuxième moitié du XXe siècle.
Ces pelouses et prairies sèches calcicoles sont des milieux remarquables sur le plan floristique avec le maintien d’espèces à affinités méditerranéennes et la présence de nombreuses espèces d’orchidées. 16 espèces de champignons déterminants sont mentionnées sur le site. Certaines sont liées aux forêts calcicoles comme Cortinarius triumphans, Russula foetens et Russula subfoetens ; d’autres sont des espèces de pelouses comme Dermoloma cuneifolium et Hygrocybe punicea entre autres. Sur le plan faunistique, on retrouve des cavités (grotte de la Garosse) abritant notamment pour l’hivernage et en cours de migration des espèces de chauves-souris vulnérables et protégées en France comme le Rhinolophe euryale. Le ruisseau de Nascouil est l’habitat de l’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), une espèce vulnérable sensible à la pollution des eaux et protégée en France. Cette dernière est protégée par un arrêté préfectoral de biotope.
Parmi les facteurs influençant l’évolution de la zone, signalons l’abandon des pratiques pastorales ou de fauche sur certains secteurs, conduisant à un embroussaillement progressif avec la régression des espèces liées à ces milieux et l’augmentation de la surface des landes puis des fourrés à genévriers et à buis. Au contraire, l’augmentation de l’activité agricole sur d’autres secteurs avec la valorisation des meilleures terres (fertilisation, mise en culture) conduit à une évolution vers des prairies mésophiles. Enfin, liée à ce dernier facteur, l’augmentation des rejets polluants dans le ruisseau du Nascouil (fertilisants, pesticides) a un impact négatif sur l’ensemble de la faune et de la flore de ce cours d’eau.
La zone est constituée des coteaux calcaires entourant les mamelons de la Bouiche, de la Garosse et de la Bouyche. Elle englobe essentiellement des pelouses sèches ainsi que des prairies pâturées et de fauche sèches sur calcaires, comprenant un certain nombre d’espèces déterminantes de champignons et de phanérogames. Des cavités y sont également présentes. Elles abritent plusieurs espèces de chauves-souris déterminantes. La zone englobe à l’ouest une partie du ruisseau de Nascouil, qui héberge l’Écrevisse à pattes blanches. La zone est centrée autour de ce ruisseau et de ces cavités, et intègre les habitats où des intérêts mycologiques et floristiques ont été identifiés. Autour de ces limites, des habitats de même nature et potentiellement intéressants font partie intégrante de la ZNIEFF de type 2 : « Le Plantaurel ».
