La ZNIEFF correspond à la partie du chaînon calcaire du Plantaurel située entre Foix et Lavelanet. Elle correspond à un chaînon calcaire, avec des pentes importantes, ainsi que des zones de roches affleurantes et de falaises. Le bas des coteaux, marneux avec des pentes plus douces, est occupé par l’agriculture menée ici de façon extensive et traditionnelle. La ZNIEFF est majoritairement à l’étage collinéen, mais les points culminants du site (pic de l’Aspre, 1 014 m) abordent l’étage montagnard. La physionomie de la végétation et du paysage est variée (pelouses sèches, affleurements rocheux, falaises, prairies de fauche, fruticées sclérophylles méditerranéennes, forêts de Chêne pubescent). La zone inclut un ensemble karstique remarquable avec un milieu souterrain exceptionnel et de nombreuses cavités. La zone subit des influences bioclimatiques méditerranéenne et montagnarde, ce qui permet la juxtaposition des flores correspondantes.
Les principaux milieux intéressants sont : les milieux agropastoraux avec une surface importante de la ZNIEFF occupée par des prairies de fauche et des pelouses sèches sur calcaire de type Mesobromion souvent riches en orchidées ; les milieux rocheux et de falaises, habitats de nombreuses espèces spécialisées ; les grottes, elles aussi habitats de nombreuses espèces spécialisées ; les sources d’eaux dures pétrifiantes et la végétation associée (Cratoneurion et bas-marais alcalins). Le site de Roquefort-les-Cascades (inclus dans la ZNIEFF) est particulièrement remarquable au niveau régional voire national.
Les intérêts floristiques sont divers et liés aux différents milieux présents sur le site. De nombreuses espèces rupicoles (rochers et falaises) sont présentes : l’Alysson à gros fruits (Hormatophylla saxigena), protégé au niveau national, la Campanule remarquable (Campanula speciosa), l’Œillet du Roussillon (Dianthus pungens subsp. ruscinonensis), non déterminante mais dont la présence est originale en Ariège. Les espèces à affinités méditerranéennes sont abondantes parmis elle l’Iris à feuilles de graminée (Iris graminea) est déterminante. Des espèces à affinités montagnardes mais non déterminantes comme le Sapin pectiné (Abies alba) ou le Panicaut de Bourgat (Eryngium bourgatii) sont également présentes. Un grand nombre d’espèces liées aux cultures sont présentes dans les cultures ou les anciennes terrasses de cultures. La ZNIEFF est remarquable au niveau des populations de chauves-souris reproductrices ou hivernantes sur le site, que ce soit en termes d’effectifs ou en diversité d’espèces. Ont été recensés entre autres le Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale), le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) et le Petit murin (Myotis blythii). Les enjeux sur l’avifaune sont également très importants sur la ZNIEFF avec la présence d’espèces patrimoniales nicheuses dans les zones de falaises : Vautour Percnoptère (Neophron percnopterus), Grand-duc d’Europe (Bubo bubo), Faucon pèlerin (Falco peregrinus). Le Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba) et le Crave à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax) fréquentent aussi ces milieux. Les oiseaux des milieux bocagers, boisés ou semi-boisés sont aussi bien représentés : Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), Pie-grièche grise (Lanius excubior)... Dans les parties élevées du zonage (pic de l’Aspre, 1 014 m) se rencontre la Perdrix grise des Pyrénées (Perdix perdix hispaniensis). L’entomofaune est également riche : des papillons comme le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) et l’Azuré du serpolet (Phengaris arion) sont régulièrement observés. Ces deux dernières espèces sont protégées nationalement. Le Lézard catalan (Podarcis liolepis) trouve sur le site des habitats thermophiles particulièrement propices à sa présence. Enfin, les cours d’eau du site abritent des espèces patrimoniales : le Desman des Pyrénées (Galemys pyrenaicus), le Barbeau méridional (Barbus meridionalis), toutes deux espèces de la directive « Habitats-Faune-Flore ».
La ZNIEFF correspond à la partie centrale du chaînon calcaire du Plantaurel, située entre la vallée de l’Ariège (Foix) et celle de l’Hers (Lavelanet). Cela correspond à un ensemble homogène d’un point de vue géomorphologique, et cohérent d’un point de vue écologique : habitats à affinités méditerranéennes riches en espèces déterminantes, zones de reproduction et de chasse pour la faune. Au sud, la limite a été élargie jusqu’au ruisseau de la Baure afin d’intégrer plusieurs espèces déterminantes de faune, de flore et de champignons. Les zones les plus urbanisées (Foix, Mongaillard, Lavelanet) ont été exclues.