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La Boralde de Saint-Chély-d’Aubrac est une vallée encaissée et boisée (essentiellement des hêtraies avec des boisements de résineux) avec la présence de quelques parois rocheuses. La ZNIEFF comprend également des milieux ouverts : prairies humides, prairies mésophiles et cultures principalement situées sur la partie est du site au niveau du plateau. Elle révèle un grand intérêt faunistique avec la présence d’espèces rares et floristiques ainsi que d’influence montagnarde. Ce site présente un étagement important de la végétation allant de la chênaie à la hêtraie.
Sur le site, les principaux milieux intéressants sont les suivants. Les falaises offrent des habitats propices à la reproduction des oiseaux rupestres. Les forêts de feuillus (allant de la chênaie à la hêtraie) sont un lieu de reproduction pour une espèce de rapace peu commune en Aveyron. Les différents ruisseaux qui traversent la Boralde sont favorables à la présence de la Loutre d’Europe. Enfin, de nombreux habitats accueillent une flore rare et/ou protégée : prairies de montagne et prairies humides, sources, bois et lisières.
D’un point de vue faunistique, 2 espèces d’oiseaux inféodés aux milieux rupestres sont présentes sur le site. Il s’agit du Faucon pèlerin et du Grand-Duc d’Europe. Historiquement, le premier est présent sur le site depuis 1980 et s’y reproduit régulièrement. Le second est régulièrement observé sur le site, mais à ce jour, sa reproduction n’y a pas été prouvée. Un couple d’Aigle botté, un rapace forestier peu commun dans le département, se reproduit sur le site, comme l’attestent des observations faites de 1997 à 1999. L’ensemble du site, et notamment les secteurs de milieux ouverts, est utilisé par ces trois rapaces comme territoire de chasse privilégié. Enfin, la Loutre d’Europe est présente dans les cours d’eau qui composent la Boralde. D’un point de vue floristique, l’intérêt est important puisque de nombreuses espèces protégées et/ou rares dans le département y ont été recensées. Ainsi, une espèce bénéficie d’une protection régionale : l’Arabette des Cévennes (Arabis cebennensis), que l’on trouve au niveau des sources et des rochers siliceux humides. D’autres taxons sont jugés rares en Aveyron : le Trolle d’Europe (Trollius europaeus), le Doronic d’Autriche (Doronicum austriacum) ou encore la Centaurée des montagnes (Centaurea montana). Ces espèces peuvent se rencontrer dans les bois clairs, les lisières, les prairies humides et les prairies de montagne. Il est intéressant de préciser que dans le commentaire de première génération étaient mentionnés le Cincle plongeur ainsi que l’Écrevisse à pattes blanches.
La zone a été délimitée en fonction de la localisation et de la biologie des espèces animales déterminantes et de leurs habitats, autrement dit la Boralde encaissée et boisée. Par ailleurs, la limite est du site s’étend jusqu’au plateau, et est fixée par la route départementale.
