Petite zone humide épargnée par le drainage, cette ZNIEFF d’à peine 2 ha s’étend entre la Saquerie et Vergne-Plaine. La source qui l’alimente forme un écoulement de surface qui se jette dans le ruisseau des Bastits, 700 m en aval, à hauteur de Tartabizat. L’ambiance nord-ouest à proximité de la zone est un plateau assez agricole, mais un secteur bocager reste encore observable en direction du ruisseau (sud-est) et du vallon correspondant.
Un minimum de trois habitats déterminants sont mentionnés sur ce site. On note des buttes de sphaignes vertes, dont les espèces présentes seraient à déterminer. Cet habitat montre l’activité de cette tourbière, aussi petite soit-elle. Dans le même esprit de dynamique, on peut observer des zones de bas-marais acides représentés localement par les espèces patrimoniales suivantes : le Carvi verticillé (Carum verticillatum), le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), plante carnivore protégée au niveau national, la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), hôte potentielle de certaines espèces de papillons remarquables, la Violette des marais (Viola palustris) et la Campanille à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea). Ces espèces, relativement communes localement, ne se retrouvent que sur ce type d’habitat particulier, qui tend à disparaître. Un faciès particulier de ce bas-marais est la formation de radeaux de végétaux flottants, ici majoritairement représentés par le Comaret (Potentilla palustris), qui reste rare au sein des habitats tourbeux. Outre quelques buissons de saules qui s’installent timidement sur cette zone humide, un dernier habitat est à mentionner. Il s’agit de pelouses humides qui sont la transition entre les prairies humides à joncs et Molinie et les pelouses acides à Nard. On retrouve d’ailleurs dans cet habitat des espèces communes aux deux milieux, avec cependant des espèces phares et caractérisantes comme le Jonc rude (Juncus squarrosus).
La taille réduite du site limite d’éventuels enjeux faunistiques complémentaires, mais des recherches ciblées sur les insectes (papillons notamment) seraient à envisager.
Cette zone issue d’une source naturelle représente un îlot humide au milieu de zones agricoles et/ou pâturées. Seuls les milieux « humides » relatifs à la tourbière sont considérés. Les habitats et les espèces déterminantes y sont tous regroupés sur 2 ha.