Ce zonage se trouve au cœur des gorges de la Truyère qui se situent dans le nord du département de l’Aveyron. Il est essentiellement constitué des versants boisés de ces gorges, jusqu’aux berges de la rivière, ainsi que d’une partie des plateaux alentour.
L’intérêt général du site est dû aux différents milieux présents : versants boisés, affleurements rocheux, rivière et ruisseaux... Cela permet la présence d’espèces rares et/ou menacées, aussi bien faunistiques que floristiques.
Les versants boisés permettent la nidification d’oiseaux forestiers rares et/ou localisés en Aveyron. On retrouve ainsi l’Aigle botté et le Milan royal. Les gorges de la Truyère sont un des bastions de ces espèces dans le département. Le Pic mar est également présent, et trouve ici une de ses limites d’aire de répartition nationale. Les affleurements rocheux sont l’habitat des 2 espèces de rapaces rupestres : le Faucon pèlerin, qui s’y reproduit depuis 1997, et le Grand-Duc d’Europe. Il est intéressant aussi de signaler la présence sur le site du Pouillot siffleur qui, malgré une grande diminution de son aire de répartition en Aveyron ces dernières années, est toujours présent dans ces versants boisés. Les petits affleurements rocheux des bords de routes permettent la présence de plusieurs plantes rares ou peu communes dont la Saxifrage de Prost (Saxifraga pedemontana subsp. prostii), espèce très rare en Aveyron et protégée au niveau régional, ainsi que le Galéopsis douteux (Galeopsis segetum), qui est une espèce assez rare dans le département. Dans les ruisseaux, on retrouve une petite population d’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes), mais les effectifs sont faibles, et cette population est mélangée avec l’Écrevisse signal (Pascifastacus leniusculus), espèce invasive originaire d’Amérique du Nord. Enfin, comme sur la plupart des rivières et ruisseaux du nord de l’Aveyron, la Loutre d’Europe (Lutra lutra) est bien présente sur le site, comme le démontrent les nombreux indices de présence (notamment des épreintes) découverts ces dernières années.
Le zonage prend en compte les versants boisés de la vallée de la Truyère, jusqu’aux berges de la rivière, ainsi qu’une partie des plateaux qui sont les habitats des espèces déterminantes du site.