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Ces zones humides relictuelles forment un réseau de sites cohérents, présents dans le petit bassin versant de la vallée de l’Arnette. Celui-ci alimente en aval (ville de Mazamet) le bassin versant de la vallée du Thoré et participe à son bon fonctionnement.
Certaines de ces prairies, de type soligène, sont alimentées par des ruissellements de surface (traversées par le cours d’eau) ; d’autres le sont par la présence de sources.
Ces habitats naturels sont représentés par des formations de bas-marais acides, dont on note la présence par le cortège d’espèces classiques des tourbières subatlantiques, mais rares à l’échelle du département. On y trouve entre autres le Mouron délicat (Anagallis tenella) ou la Campanille à feuilles de lierre (Walhenbergia hederacea). On trouvera aussi des prairies humides atlantiques à Molinie (Molinia caerulea) et Jonc acutiflore (Juncus acutiflorus), et des bois marécageux de saules. Ces derniers tendent à fermer les prairies humides et engendrent une perte de la biodiversité.
D’autres habitats naturels remarquables restent à identifier, avec la présence d’espèces de mégaphorbiaies telles que la Renoncule à feuilles d’aconit (Ranunculus aconitifolius) ou, dans les espèces non déterminantes, l’Angélique sylvestre (Angelica sylvestris). La recherche de forêt alluviale des ruisselets et des sources est opportune. Enfin, des micro-habitats sont également potentiellement présents avec la présence de la Renoncule flammette (Ranunculus flammula), pouvant caractériser des communautés amphibies et abriter par ailleurs des espèces plus rares, voire protégées.
Ces écosystèmes situés en tête de bassin versant participent aux fonctions de régulation du régime des eaux (soutien naturel d’étiage, atténuation des pics de crue).
Aucune donnée de faune n’est à ce jour mentionnée, mais la présence d’une herpétofaune (reptiles et amphibiens) typique est fortement pressentie.
Le périmètre de la ZNIEFF est éclaté en 5 zones tourbeuses ou paratourbeuses. Seuls ces habitats humides ont été considérés au milieu de zones agricoles pourtant encore présentes dans un environnement bocager. L’enjeu notable réside dans la présence de ce réseau de zones humides résiduelles qui alimentent une partie du bassin versant de la vallée du Thoré.
