ZNIEFF 730030036
Ravins autour de Campalviès

(n° régional : Z1PZ0706)

Commentaires généraux

Situé dans le Rougier de Camarès, ce site est essentiellement constitué de milieux très ouverts (pelouses silicoles, prairies de fauche et de pâturage, cultures), de landes à fruticées et de zones de sol nu ou peu végétalisées, tout cela entrecoupé de haies et de bosquets.

L’intérêt général du site est lié aux milieux ouverts situés dans une zone à influence méditerranéenne (pelouses, prairies et rocailles sèches). Cela permet la présence d’une flore et d’une faune caractéristiques et peu communes dans le département de l’Aveyron. Les grès rouges, caractéristiques du Rougier de Camarès, sont sujets à une forte érosion d’origine à la fois anthropique et naturelle.

De très nombreuses espèces végétales de milieux arides (pelouses, cultures, rocailles, friches...) ont été recensées, dont certaines sont protégées : la Gagée des rochers (Gagea saxatilis) à protection nationale, l’Eufragie à larges feuilles (Parentucellia latifolia) à protection régionale, le Trèfle à fleurs blanchâtres (Trifolium leucanthum) à protection régionale, et le Trèfle fausse bardane (Trifolium lappaceum), protégé au niveau départemental. De nombreuses autres plantes rares en Aveyron ont également été recensées sur le site : le Fumeterre à petites fleurs (Fumaria parviflora), le Silène nocturne (Silene nocturna), le Trèfle de Cherler (Trifolium cherleri), le Trèfle hérissé (Trifolium hirtum), le Laurier-tin (Viburnum tinus)... Les landes à fruticées et les haies permettent la reproduction de la Fauvette orphée (Sylvia hortensis), espèce peu commune en Aveyron, dont plusieurs sites sont connus dans le Rougier de Camarès. La Pie-grièche méridionale (Lanius meridionalis) est également régulièrement observée sur le site, mais sa reproduction reste encore à prouver. Plusieurs espèces d’oiseaux typiques des agrosystèmes sont présentes sur le site, dont certaines sont peu communes et localisées en Aveyron, comme la Pie-grièche à tête rousse (Lanius senator), le Moineau soulcie (Petronia petronia) ou encore le Pipit rousseline (Anthus campestris). À cela s’ajoutent des espèces plus répandues dans le département, telles que la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe), la Huppe fasciée (Upupa epops) ou encore le Torcol fourmilier (Jynx torquilla). Une espèce de reptile peu commune dans le département, bien que plusieurs stations soient connues dans le Rougier de Camarès, a été recensée sur le site : le Lézard ocellé. Les milieux ouverts sont également favorables à un criquet peu commun dans ces zones de pelouses sèches : l’Œdipode aigue-marine (Sphingonotus caerulans caerulans), une espèce xérothermophile subméditerranéenne.

Les milieux ouverts du site sont des zones de chasse privilégiées pour de nombreux rapaces en période de reproduction, notamment le Busard cendré (Circus pygargus), le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), le Milan royal (Milvus milvus), le Milan noir (Milvus migrans), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) ou encore le Faucon hobereau (Falco subbuteo).

Commentaires sur la délimitation

Le zonage a été effectué en fonction de la localisation et de la biologie des espèces déterminantes (présence de plantes, localisation des différents oiseaux typiques des agrosystèmes, présence du Lézard ocellé...).