Situé sur le territoire du Lévézou, ce site est essentiellement constitué de milieux très ouverts (prairies de fauche et de pâturage) avec quelques rares haies. Plusieurs dépressions sont occupées par des zones humides, souvent tourbeuses, tandis que plusieurs parcelles abandonnées sont actuellement colonisées par des landes à genêts et fougères.
L’intérêt général du site réside dans la présence de nombreuses prairies naturelles, de prairies humides et tourbeuses, de haies arbustives et de landes à genêts et fougères. Plusieurs secteurs du Lévézou ont été drainés ces dernières années, mais il reste encore quelques milieux humides dans cette zone.
Les milieux agricoles de ce site (essentiellement des prairies) accueillent plusieurs couples reproducteurs de Busard cendré (Circus pygargus) (au moins 4 couples en 2007), et de Busard Saint-Martin (Circus cyaneus). Le site correspond également à un des très rares secteurs de reproduction du territoire du Lévézou pour la Pie-grièche grise (Lanius excubitor), qui se situe ici en limite sud de son aire de répartition nationale. Ces milieux permettent aussi la nidification de plusieurs espèces de passereaux typiques des agrosystèmes, dont le Pipit farlouse (Anthus pratensis), le Tarier des prés (Saxicola rubetra) et le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe), qui sont 3 espèces très localisées sur le plateau. D’un point de vue botanique, de nombreuses espèces typiques des zones humides (prairies humides, marécages, tourbières...) ont été recensées, dont certaines considérées comme rares dans le département : le Carex puce (Carex pulicaris), la Campanille à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea), le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), l’Ossifrage (Narthecium ossifragum), le Comaret (Potentilla palustris), la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), le Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba)... Une espèce protégée au niveau national est également présente dans ce zonage : il s’agit du Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia). Enfin, une espèce de mammifère peu commune dans le département (essentiellement présente sur les plateaux de l’Aubrac et du Lévézou) a été recensée sur le site : l’Hermine (Mustela erminea).
Les milieux ouverts du site sont des zones de chasse privilégiées pour de nombreux rapaces se reproduisant en périphérie, notamment le Milan royal (Milvus milvus), le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), mais aussi le Vautour fauve (Gyps fulvus) et le Vautour moine (Aegypius monachus), qui viennent s’alimenter depuis les gorges des Grands Causses. Les milieux tourbeux présents sur la zone agissent comme zones tampons lors des précipitations, et régulent ainsi l’écoulement des eaux.
Le zonage effectué prend en compte l’ensemble de la crête agricole et les versants attenants. Il a été délimité à partir des enjeux faunistiques et floristiques, mais aussi en fonction de la structure du paysage et de la répartition des habitats. Les chemins et les routes permettent de visualiser les limites de la ZNIEFF sur le terrain.