Le site « Cadayrac et causse de Lanhac » est situé dans la partie nord du causse Comtal. Il est essentiellement constitué de milieux ouverts : pelouses sèches plus ou moins colonisées par les genévriers, prairies pâturées et de fauche entrecoupées de haies arbustives. De nombreux petits bois composés d’essences caducifoliées sont également présents, mais en superficie moindre. Enfin, il existe des mines et des passages souterrains.
L’ensemble des milieux observés sur le site sont favorables à une grande diversité faunistique et floristique. Les milieux ouverts (pelouses, prairies, bocages) permettent la présence d’un cortège d’oiseaux d’agrosystèmes et d’une flore caractéristique. Les milieux boisés sont propices aux espèces de coléoptères saproxyliques. Enfin, les anciennes mines et les passages souterrains offrent des gîtes d’hibernation et/ou de reproduction pour les chiroptères.
Les milieux ouverts typiquement agricoles avec leur maillage de haies arbustives abritent de nombreuses espèces d’oiseaux comme la Pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) et le Moineau soulcie (Petronia petronia). Ces milieux accueillent également l’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus), un oiseau limicole terrestre typiquement caussenard en Aveyron. Il existe sur le site plusieurs couples nicheurs, ainsi qu’une zone de regroupement pré-migratoire avec un effectif de plus de 20 individus. Des espèces végétales caractéristiques des pelouses calcicoles sèches ont été recensées, dont certaines sont localisées, notamment l’Hysope officinale (Hyssopus officinalis) ou encore le Séneçon de Rodez (Senecio ruthenensis), une espèce uniquement connue du causse Comtal en Midi-Pyrénées, considérée comme très rare dans le département et protégée au niveau national. Les milieux boisés sont favorables aux espèces de coléoptères dont les larves se nourrissent du bois des arbres sénescents. Citons notamment deux espèces bio-indicatrices de la qualité des forêts en France : le Pique-prune (Osmoderma eremita), qui fait aussi l’objet d’une protection nationale, et Tenebrio opacus, une autre espèce peu commune. Le Pic mar (Dendrocopos medius) est également présent dans ces boisements. Enfin, des prospections ont permis de découvrir des colonies d’hibernation de chiroptères dont le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), qui bénéficie d’un statut de protection.
Il s’agit d’un vaste plateau ouvert majoritairement composé de pelouses sèches et de parcelles agricoles (prairies). Le périmètre de la ZNIEFF a été délimité à partir des enjeux faunistiques et floristiques, mais aussi en fonction de la structure du paysage et de la répartition des habitats. Les chemins et les routes permettent de visualiser les limites de la ZNIEFF sur le terrain.