Cette ZNIEFF de type 2 englobe une partie du cours supérieur du Cérou et de ses affluents.
Les versants de ces vallées encaissées sont essentiellement occupés par des bois de feuillus (chênes, châtaigniers... le plus souvent en taillis) et par quelques boisements résineux.
Des affleurements rocheux, de petites parois rocheuses et quelques landes sèches (éricacées, genêts...) ponctuent les raides versants.
Dans la partie centrale, le fond des vallées du Cérou et du ruisseau de Boutescure est occupé par le plan d’eau du barrage de Saint-Géraud (environ 85 ha), dominé par des versants boisés.
Dans le contexte agricole des plateaux herbagers du Ségala, ce complexe de vallées offre des sites de nidification favorables à plusieurs espèces d’oiseaux à valeur patrimoniale, en particulier des rapaces forestiers et rupestres.
La faible pression anthropique des versants offre la quiétude nécessaire pour des espèces sensibles aux dérangements sur leurs sites de nidification.
La proximité des milieux ouverts (plateaux limitrophes et secteurs de bocages, présents notamment au niveau des vallons de la partie amont de la ZNIEFF) renforce l’attractivité du secteur pour les rapaces qui y trouvent des terrains de chasse favorables.
La variété d’habitats présents (forêts, affleurements rocheux et parois, lambeaux de landes, proximité de l’eau et des terrains de chasse...) permet l’existence d’un peuplement de rapaces nicheurs riche et diversifié, remarquable à l’échelle départementale. Au moins 11 espèces nicheuses de rapaces ont ainsi été recensées dont 4 rares dans le Tarn : le Circaète Jean-le-Blanc, le Faucon pèlerin, le Busard Saint-Martin et le Grand-duc d’Europe.
En outre, les bois de feuillus des versants et des fonds des vallées (chênes et châtaigniers) abritent le Pic mar.
L’Écrevisse à pattes blanches (Austopotamobius pallipes) est présente dans certains cours d’eau du site.
D’une manière générale, ce site offre, du fait d’une pression anthropique peu importante, un refuge pour de nombreuses espèces animales et végétales dans le contexte de l’agriculture assez intensive des plateaux du Ségala.
Les limites du site correspondent à celles de la vallée du Cérou et des vallées de ses affluents, et suivent globalement la rupture de pente entre plateaux agricoles et versants boisés des vallées.