Belle mosaïque de zones humides et de tourbières essentiellement situées sur arènes granitiques (plateau de la Viadène) sur plus de 200 ha. L’influence biogéographique reste ici atlantique malgré l’altitude de 850 m.
On y trouve des milieux rares de tourbières actives, de moliniaies, de gouilles et de prairies humides dans un contexte bocager et sylvo-pastoral.
Parmi les 18 espèces végétales patrimoniales, on peut citer le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia, protégé au niveau national), la Grassette commune (Pinguicula vulgaris), qui bénéficie d’une protection de niveau départemental, le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), qui lui est protégé au niveau régional, le Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba) et le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata), la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), la Violette des marais (Viola palustris), le Carvi verticillé (Carum verticillatum) ou encore la Campanille à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea). Ce réseau de zones humides est également particulièrement riche en espèces de sphaignes avec pas moins de 8 espèces. On trouve par exemple Sphagnum denticulatum, S. fallax, S. subsecundum ou encore Tomenthypnum nitens. Il faut également noter la présence d’un habitat déterminant correspondant aux bases des buttes et pelouses de sphaignes vertes. Il est également parcouru par la Loutre d’Europe, qui semble trouver ici des milieux correspondant à ses exigences écologiques. Bien qu’elle montre des signes de recolonisation, cette espèce reste vulnérable.
Sa richesse spécifique et la diversité de milieux biogéographiques d’influence atlantique en limite est d’aire de répartition en font un site représentatif d’habitats aujourd’hui en forte régression. Aussi, des prospections complémentaires permettraient de renforcer l’intérêt écologique du site notamment d’un point de vue ornithologique. En effet, le site pourrait potentiellement accueillir des espèces appartenant au cortège dit d’agrosystème.
Mosaïque de milieux, qui regroupe plusieurs zones humides plus ou moins inter-reliées. On pourrait envisager d’exclure de la zone plusieurs prairies de fauche plus ou moins artificialisées (au sud de la zone).