Il s’agit d’un petit plateau calcaire, sur le rebord nord-ouest du causse Comtal, qui domine un ensemble de collines entrecoupées par des vallons ou même de profonds ravins escarpés creusés par des rus ou par les eaux de ruissellement. Le plateau se situe sur l’hettangien calcaire alors qu’on passe rapidement sur les pentes au rougier du permien. La nature de la couverture forestière dépend beaucoup de l’exposition mais également du relief.
Le milieu est essentiellement constitué de bois de feuillus, chênes, châtaigniers et hêtres souvent en mélange, et de quelques bois de Pin sylvestre (Pinus sylvestris). Compte tenu de la variété des terrains et de l’exposition, on trouve des espèces de champignons thermophiles ou non. Sur le plateau calcaire se trouve une petite pelouse sèche.
On note la présence de quelques espèces de champignons intéressantes mais pas toujours déterminantes. Rhodocybe mundula a été trouvée six fois en Midi-Pyrénées, mais seulement dans deux départements (09 et 81). Elle est assez commune selon Bon (2004), et présente un intérêt régional. Hebeloma aestivale est une espèce rarissime en France, mais qui est non déterminante. Cortinarius rubicundulus est rare en Aveyron. Boletus legaliae, signalé par Corriol et al. (2004) dans la région uniquement dans les départements 09 et 65, a été découvert ici en 2009. Il est considéré comme rare par Corriol et al. (2004), assez commun à rare par Courtecuisse et al. (2007), et assez commun par Bon (2004).
Enfin, il faut signaler la découverte en 2009 de la Goodyère rampante (Goodyera repens), une orchidée déterminante qui affectionne particulièrement les litières très humides des bois de conifères. Au niveau de la faune, les forêts de la zone sont occupées par la Martre.
Quelques menaces pourraient être effectives sur la zone : abattage d’arbres pour l’établissement de prairies et enfrichement de la partie calcaire.
La zone est limitée au sud par la présence d’un ruisseau, et à l’est, par celle d’un autre ruisseau. À l’est, elle s’arrête sur un chemin forestier. Elle comporte, de l’autre côté de la route, une excroissance géomorphologique (butte calcaire). Dans tous les cas, le critère de la présence d’espèces déterminantes a été essentiel.