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On se trouve sur le rebord nord du causse de Sévérac. La zone couvre, pour une petite partie, le plateau et surtout les pentes qui descendent, au nord, vers la vallée de la Serre. Elle s’étend donc sur 53 ha pour une altitude moyenne de 742 m. Au niveau géologique, on se situe sur des terrains calcaires du bathonien inférieur, du bajocien et, en descendant au nord, de l’aalénien supérieur.
Le milieu déterminant essentiel correspond à une hêtraie sur sol calcaire. Il s’agit là d’une des plus belles et des plus riches hêtraies calcicoles du département. Toutefois, la chênaie est également très intéressante, même si la surface qu’elle occupe est moins importante. L’état de conservation des bois, en partie communaux, est bon. En vingt-cinq ans, la forêt n’a quasiment subi aucune coupe.
Bien que l’on ait recensé 4 plantes déterminantes, comme par exemple l’Œillet de Montpellier (Dianthus hyssopifolius subsp. hyssopifolius), la zone est particulièrement riche en espèces de champignons avec 75 espèces remarquables. On trouve notamment les genres suivants : des bolets plutôt thermophiles, des cortinaires du sous-genre Phlegmacium avec 28 espèces, des hygrocybes sur les pelouses, des hygrophores dans la hêtraie, des clavaires au sens large, sans oublier, par exemple, les rares espèces suivantes : Sarcodon underwoodii, Tricholoma viridifucatum et Tectella patellaris.
Ce secteur riche en champignons ne semble pas connaître de menaces pour le moment. L’abattage des arbres pourrait en être la seule.
Le critère privilégié a été celui de la présence plus ou moins grande d’espèces déterminantes dans les zones prospectées. La hêtraie a été l’élément essentiel retenu. Toutefois, des espaces occupés surtout par la chênaie ont été retenus. À l’est, la zone retenue s’arrête dès que la richesse mycologique décroît ; en revanche, à l’ouest, la délimitation s’arrête là où la prospection a été stoppée, donc de manière arbitraire.
