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Cette ZNIEFF se situe sur le territoire du causse de Sévérac où elle occupe des terrains calcaires ou dolomitiques (callovien ou bathonien) sur plus de 245 ha. D’un point de vue géomorphologique, on note la présence de rochers et de falaises dolomitiques de faible élévation dans l’ensemble, ainsi que d’une source sous un surplomb ou « balme » qui donne son nom au secteur situé à l’ouest de la zone. Le territoire se compose de milieux découverts et de milieux transformés (prairies améliorées ou labours) où alternent des pinèdes, des prés, mais aussi des prairies de fauche et surtout des bois de feuillus avec notamment des hêtraies calcicoles situées aux extrémités est et ouest de la ZNIEFF et qui sont particulièrement remarquables. Cette zone présente un intérêt important pour les champignons puisque 19 espèces remarquables y ont été recensées. Le secteur des Baumes est riche en cortinaires du sous-genre Phlegmacium, ainsi qu’en espèces de clavaires au sens large : Cortinarius anserinus, Cortinarius calochrous, Cortinarius dibaphus var. nemorosus avec une seule station régionale (46), Cortinarius praestans, Cortinarius pseudosulphureus (une seule station en région, 65), Cortinarius subturbinatus (quatre stations en Midi-Pyrénées, 65 uniquement) et Cortinarius osmophorus, observé ici mais non signalé par Corriol et al. (2004). Enfin, Rugosomyces fallax est présent ici et connu de deux stations seulement en Midi-Pyrénées (81). Ces champignons présentent un intérêt régional important. Le secteur des Croses est entaillé par un petit bassin d’effondrement aux parois redressées dont le fond est occupé par une chênaie-hêtraie qui abrite un champignon rarissime en France, Lyophyllum favrei, qui ne paraît pas actuellement menacé, non signalé par Corriol et al. (2004), cité par Courtecuisse et al. (2007) uniquement en Suisse et en Grande-Bretagne, et qui semble avoir été récolté récemment ailleurs en France. La présence de ces champignons souligne un intérêt régional et national indéniable.
Les deux espaces situés à chaque extrémité de la ZNIEFF ont été déterminés en fonction de la présence de hêtraies sur calcaire, ou de chênaies, ou de chênaies-hêtraies. La zone interstitielle a été délimitée de façon à éviter au maximum d’intégrer des cultures ou des prairies en voie d’amélioration.
