La prairie sèche occupe une grande partie de l’espace. Si les fourrés de Genévrier commun (Juniperus communis), de Chèvrefeuille d’Étrurie (Lonicera etrusca), de Rosier (Rosa sp.) et de Viorne lantane (Viburnum lantana) morcellent son étendue, ils sont contrôlés par une coupe régulière. En effet, le site semble entretenu comme espace récréatif, il est parcouru par des chemins balisés.
Cependant, le sol très maigre limite aussi cette extension. De très grandes pelouses de Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon) en peuplement exclusif témoignent de contraintes particulières. D’autres populations, l’Épiaire droite (Stachys recta), l’Hippocrépis à toupet (Hippocrepis comosa) et la Germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys), attestent de la nature de ce sol.
L’Égilope ovale (Aegilops ovata) compose également des pelouses exclusives.
Une petite falaise héberge plusieurs populations du Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica).
Toutes ces stations sont remarquables par leur isolement. Les ultimes mentions pour le département du Tarn-et-Garonne des espèces déterminantes sont effectuées dans des stations situées plus au nord, éloignées de 40 à 60 km. Cette dernière distance concerne le Liseron des Cantabriques.
Les bois cernent en partie ces pelouses. Ils ne sont pas exploités. Ce sont des chênaies pubescentes. Toutefois, la fraîcheur des niveaux inférieurs des versants autorisent l’apparition de chênes pédonculés et de charmes.
Les limites du champ révèlent une population de plantes messicoles étonnante. Aucune de ces plantes ne se trouve dans les cultures des environs.
Une dizaine d’orchidées ont été dénombrées sur l’ensemble du site.
Cette zone se singularise par ses habitats, les espèces rencontrées et son isolement, lorsqu’on considère la distance qui la sépare des autres sites comparables dans le département. Ce constat doit aussi tenir compte du contexte agricole et urbain du secteur.
Le site repose sur la bordure d’un plateau et son versant. Les limites du site épousent les bordures de pelouses sèches, de bois et d’un petit champ cultivé. Les habitats rencontrés dans ce périmètre tranchent nettement dans un secteur entièrement voué à l’agriculture intensive. Les espèces déterminantes rencontrées dans cette zone peuvent occuper de larges stations.