Cette ZNIEFF d'une superficie avoisinant les 240 ha se situe au sud du village de Bruniquel, au sud-ouest de la confluence Vère/Aveyron. La majeure partie comporte des terrains secondaires, le sommet étant sur terrain tertiaire molassique.
Le site comprend plusieurs habitats de fort intérêt écologique : pelouses sèches xérophiles, falaises calcaires, forêts supra méditerranéennes, fruticées à buis et à genévrier...
Plusieurs espèces végétales patrimoniales et souvent d’affinité méditerranéenne ont été recensées comme la Phalangère à fleurs de lys (Anthericum liliago), le Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica), la Leuzée conifère (Leuzea conifera), le Plantain toujours vert (Plantago sempervirens) ou encore le Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus), plutôt lié aux fasciés d’embuissonnement des pelouses.
Dans les parties les plus fraîches et humides en bordure de la Vère se retrouve aussi la Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris), espèce protégée dans le département du Tarn-et-Garonne. Les dernières observations de cette plante restent toutefois anciennes sur le site et mériteraient confirmation.
Les falaises de Combe Male sont occupées par 2 rapaces protégés au niveau national et inscrits à l'annexe I de la directive « Oiseaux », localisés à l'échelle départementale mais en expansion ces dernières années : le Faucon pèlerin (Falco peregrinus) et le Grand-Duc d’Europe (Bubo bubo). Ces deux oiseaux sont souvent en compétition dans ces habitats et le site peut être occupé alternativement par les deux espèces. Il convient d'exclure tout dérangement en période de reproduction, soit entre début décembre et fin mai. Le Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), régulièrement observé sur le site, est considéré comme nicheur potentiel dans les boisements thermophiles du secteur.
Quelques fauvettes méditerranéennes sont également citées du site comme la Fauvette pitchou (Sylvia undata), non revue depuis très longtemps dans le secteur hormis en migration/hivernage, et la Fauvette passerinette (Sylvia cantillans), qui niche toujours ça et là dans les fourrés bien exposés des pechs calcaires.
Notons aussi la présence de plusieurs espèces de reptiles remarquables comme le Lézard ocellé (Timon lepidus), bénéficiant d’un plan national d’actions, de la Coronelle girondine (Coronella girondica), qui apprécie particulièrement les milieux secs et rocailleux, et de la Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus), serpent à tendance arboricole, que l’on retrouve notamment dans les clairières, les lisières et autres vieux murs ensoleillés embroussaillés.
De nombreuses espèces d’amphibiens sont également signalés du site. Cette belle diversité traduit la qualité du milieu. Le site convient parfaitement aux exigences de ces animaux, car il présente à la fois des zones de reproduction (mares temporaires et points d'eau permanents), de nombreux abris (pierres, souches...) et des zones boisées propices à l'hivernage. La présence de plusieurs espèces peu communes dans le département est à noter : Triton marbré (Triturus marmoratus), Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) et Grenouille agile (Rana dalmatina).L’intérêt entomologique du site est également fort. En effet, de nombreux papillons inféodés aux pelouses sèches ont été recensés sur le site avec l’Aurore de Provence (Anthocharis euphenoides), le Mercure (Arethusana arethusa), l’Azuré du serpolet (Phengaris arion), le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), ici lié à la Céphalaire blanche (Cephalaria leucantha), le Sylvandre (Hipparchia fagi), l’Azuré du Thym (Pseudophilotes baton), la Zygène du panicaut (Zygaena sarpedon) ou encore la Grande Coronide (Satyrus ferula).
Chez les orthoptères, il faut citer la présence du Criquet des friches (Omocestus petraeus), inscrit sur la liste rouge régionale (catégorie « Vulnérable »), ou encore l’Oedipode germanique (Oedipoda germanica), assez bien représenté sur les pelouses sèches rocailleuses.
Le site accueille également quelques points d’eau favorables aux odonates, notamment dans une ancienne carrière à l’ouest du site. Deux espèces déterminantes, souvent liées aux mares temporaires, ont été recensées : le Leste verdoyant (Lestes virens) et le Leste sauvage (Lestes barbarus). Enfin, la Vère accueille un cortège de libellules des rivières particulièrement riche, avec la Cordulie splendide (Macromia splendens), endémique du sud-ouest de l’Europe et dont la région Occitanie présente une responsabilité mondiale pour la conservation de ses populations, la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii), le Gomphe de Graslin (Gomphus graslinii), la Cordulie métallique (Somatochlora metallica) ou encore le Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus).
Le périmètre est principalement délimité par la route du Bastié à Brian du causse à l’ouest, la D964 puis la route qui mène à Saint-Pierre à l’est. Il intègre les zones vitales et les espaces abritant une grande variété d’espèces déterminantes de faune et de flore.