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Cette zone est située en plein cœur du causse de Gramat. Elle est couverte par des landes, des boisements de Chêne pubescent et quelques plantations de conifères. De petites zones de pelouses sèches, parfois restreintes à quelques dizaines de mètres carrés, sont également présentes, distribuées en mosaïque au sein des zones plus fermées. L’ensemble est situé sur les calcaires durs typiques du jurassique moyen et fortement karstifiés.
En termes d’habitats naturels d’intérêt patrimonial, ce sont les habitats de pelouses sèches qui dominent, avec les trois types de végétation les plus représentatifs du Parc naturel régional des causses du Quercy : les formations xérophiles du Xerobromion, celles, plus mésophiles, du Mesobromion et, étroitement imbriquées dans les deux précédentes, les formations de tonsures à annuelles du Thero-Brachypodion.
L’intérêt du site réside essentiellement dans la présence d’un couple nicheur de Circaète Jean-le-Blanc. Ce grand rapace, dont l’envergure est comprise entre 1,60 et 1,80 m, est un ophiophage quasi strict : son régime alimentaire est essentiellement composé de serpents qu’il repère au-dessus des zones ouvertes (pelouses sèches, landes, cultures extensives) en pratiquant un vol sur place typique dit « du Saint-Esprit ». Ce grand rapace migrateur ne produit qu’un seul jeune par an et a besoin pour cela d’établir son aire dans des secteurs boisés relativement à l’abri des activités humaines. Quelques autres espèces faunistiques d’intérêt patrimonial sont également présentes. L’Œdipode rouge (Oedipoda germanica germanica) occupe les zones de pelouses sèches les plus rases tandis que le Nacré de la filipendule (Brenthis hecate), papillon localement assez abondant mais très localisé en France, profite de la présence de sa plante hôte, la Filipendule vulgaire (Filipendula vulgaris), au sein des boisements et des pelouses sèches les plus mésophiles. Les plantes de pelouses sèches les plus remarquables du site sont des petites graminées annuelles typiques des zones de sol nu : la Gastridie ventrue (Gastridium ventricosum), assez localisée dans le département et surtout présente sur les causses, et la Bardanette en grappe (Tragus racemosus). Cette dernière, d’aspect curieux et assez inhabituel pour une graminée, occupe préférentiellement les sols sur lesquels s’exerce un fort contraste hydrique (sols légèrement marneux, en particulier aux abords des points d’eau permanents ou temporaires, mais aussi au bord des routes !). Gastridie ventrue et Bardanette en grappe sont deux graminées relativement rares dans le département où elles ne sont connues chacune que de quelques dizaines de stations tout au plus.
Outre le rôle de préservation du Circaète Jean-le-Blanc qui exige des secteurs boisés calmes pour mener à bien sa reproduction, la zone possède un intérêt certain sur le plan des espèces liées aux écosystèmes de pelouses et de landes. L’aspect relictuel des pelouses sèches ne retire en rien l’intérêt qu’elles présentent.
Cette zone, essentiellement boisée, est surtout centrée sur un secteur particulièrement sensible sur le plan avifaunistique. Elle inclut les secteurs de Bois Grand, de pech Pointu et du pech de Bar. Plusieurs chemins de randonnée limitent la zone : le Circaète Jean-le-Blanc, rapace particulièrement sensible au dérangement, se tient souvent à distance des voies même très peu fréquentées. La zone est également entourée de secteurs actuellement cultivés.
