Cette vaste ZNIEFF de type 1 de près de 500 ha rassemble un ensemble de coteaux secs calcaires et de vallons plus frais, dominés par le village de Montamel et ses divers hameaux. Ceux-ci sont parcourus par le ruisseau de la Jonquière et ses affluents avant de rejoindre le ruisseau du Vert, lui-même affluent du Lot.
La richesse de cette zone repose notamment sur son hétérogénéité topographique permettant l’expression d’une diversité importante de milieux naturels avec la présence de diverses espèces patrimoniales. Ainsi, les coteaux bien exposés sont le support d’une végétation thermophile voire xérophile. Les milieux ouverts sont caractéristiques du Quercy, et se composent d’une mosaïque de pelouses sèches (Mesobromion) à très sèches (Xerobromion). Ils abritent des espèces remarquables comme le Cardoncelle mou (Carduncellus mitissimus) ou encore la Leuzée conifère (Leuzea conifera). Les zones écorchées permettent l’expression d’un cortège d’espèces annuelles formant des pelouses très sèches dites xériques (Thero-Brachypodion). Ces pelouses sèches au sein desquelles croît l’Origan (Origanum vulgare) sont favorables à la présence de l’Azuré du serpolet (Maculinea arion). Bien que protégé, ce dernier n’est pas forcément rare dans le Lot où ses habitats de prédilection sont assez nombreux. Ces coteaux thermophiles ouverts sont, en revanche, en cours de fermeture du fait de la régression de l’activité pastorale sur le secteur. Ceci se matérialise par l’extension des formations boisées, en particulier de la chênaie pubescente (Quercion pubescenti). En revanche, les coteaux moins bien exposés (en particulier ceux sur versant nord) se composent de boisements plus frais de type chênaies-frênaies ou chênaies-charmaies (formations du Carpinion betuli). Les parcelles situées en fond de vallon aux sols plus épais et plus frais, du fait non seulement de la présence du ruisseau de la Jonquière et de ses affluents mais aussi des apports des ruissellements depuis les coteaux, sont constituées de prairies de fauche mésophiles (Brachypodio-Centaureion nemoralis), mais aussi de prairies humides (Bromion racemosi). Sur ces dernières sont recensés le Brome en grappe (Bromus racemosus) et l’Orchis des Charentes (Dactylorhiza elata subsp. sesquipedalis), espèces toutes deux déterminantes. Enfin, 2 espèces d’orthoptères des zones humides, la Courtilière commune (Gryllotalpa gryllotalpa) et le Grillon des marais (Pteronemobius heydenii), sont également présentes sur le site. Le ruisseau de la Jonquière présente également un grand intérêt du fait non seulement de sa ripisylve de type aulnaie-frênaie (Fraxino-Alnion glutinosae), habitat d’intérêt communautaire prioritaire au sens de la directive « Habitats », mais aussi du fait de la présence de certains invertébrés à fort enjeu patrimonial. Les eaux riches en calcaires des points d’eau du site sont également favorables à l’expression d’herbiers d’algues charophytes (Charetea fragilis), formations liées aux eaux calcaires oligotrophes. Une espèce d’odonate, l’Agrion nain (Ischura pumilio), principalement liée à des zones pionnières en eau pouvant s’assécher en été, est également notée sur le site. Cette petite libellule est rare à assez rare sur la région.
La zone s’étend de Montamel aux moulins de Lamothe, et englobe les vallons creusés dans le causse de Gramat par les ruisseaux du Bondou et de la Jonquière, jusqu’à la confluence avec le ruisseau du Vert. Les limites supérieures sont fixées par les parcelles agricoles implantées sur le sommet des coteaux.