ZNIEFF 730030226
Penchants d'Auriac

(n° régional : Z1PZ0036)

Commentaires généraux

On remarque que sur toute la longueur de la surface considérée, les versants présentent un découpage en feuille de fougère. Ce type de relief favorise une multitude d’expositions qui, alliées aux différents substrats, autorisent l’installation de plusieurs habitats.

Les bois occupent une grande partie de l’étendue. Ils sont, cependant, composés de différents faciès forestiers : chênaie pubescente, charmaie. Des châtaigniers se mêlent parfois à ce cortège. On découvre aussi quelques aulnaies-frênaies en bordure de ruisseau ; ce type forestier reste très peu répandu dans ce secteur.

Ces bois s’effilochent en de nombreuses haies arborées, arbustives ou buissonnantes, en ceinturant pelouses et prairies.

On note la présence de plusieurs types de pelouses sèches : les surfaces plutôt rocailleuses accueillent de très belles populations du Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica), d’Helianthemum et de Fumana.

Le Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon) se rencontre sur les tonsures sommitales peuplées d’annuelles.

La Stéhéline douteuse (Staehelina dubia) et la Leuzée conifère (Leuzea conifera) sont plus fréquentes sur les secteurs aux sols marneux.

Des murettes de pierres sèches quadrillent aussi ces pelouses. On soulignera un vaste enclos de pierres, d’une hauteur voisine d’un mètre soixante à soixante-dix, qui permet la constitution d’une vaste colonie d’orpins, de mousses et de fougères.

Lorsque les sols sont moins squelettiques, des fourrés de Genévrier commun (Juniperus communis) et de Buis (Buxus sempervivens) s’installent sur ces parcelles.

Toutes ces surfaces ne sont pas abandonnées, certains penchants et leurs croupes supérieures continuent d’être gérés comme pâturages.

Et c’est parfois à quelques mètres sous les limites supérieures du plateau que l’on peut découvrir des sources ou des suintements de pentes. L’eau est très régulièrement présente tout au long du versant. Certaines falaises abritent à leur pied des cavités pleines d’eau, et de nombreuses mares ont été creusées lorsque l’écoulement était régulier et satisfaisant. C’est au niveau de l’une d’elles que l’on découvre une station d’Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum).

On a dénombré 15 espèces d’orchidées sur l’ensemble du site, et quelques bordures de champs hébergent certaines plantes messicoles.

Commentaires sur la délimitation

Les limites de la zone proposée reposent essentiellement sur les versants nord et ouest d’un vaste plateau qui domine la rivière de la Séoune. Ces versants forment un intervalle où alternent plusieurs milieux naturels très diversifiés et parfois peu répandus.

Ces habitats s’enchevêtrent en une composition complexe. Ils se révèlent peu affectés par l’activité humaine.

C’est un espace qui apparaît comme une parenthèse entre les vastes surfaces de culture intensive du plateau et celles de la vallée. Une immense retenue d’eau de création récente, limitrophe à notre zone, témoigne de l’emprise de cette agriculture dans le secteur.