Petite vallée encaissée qui passe de 160 m au niveau du ruisseau à 210 m sur les pechs thermophiles. Elle s’étend vers le nord du village de Touffailles sur environ 100 ha. Les pechs sont boisés sur leurs versants, mais leurs sommets sont encore recouverts de zones ouvertes xérophiles.
L’habitat humain est assez localisé au sud de la zone, même si des maisons isolées existent.
La vallée est plus agricole que les versants, même si des prairies naturelles de fauche peuvent encore subsister.
La très longue liste d’espèces floristiques inventoriées sur le site montre clairement l’enjeu des pelouses sèches xérophiles. L’influence méditerranéenne est flagrante et du plus grand intérêt. On peut citer : l’Égilope ovale (Aegilops ovata), la Catananche bleue (Catananche caerulea), la Leuzée conifère (Leuzea conifera) ou encore l’Ophrys sillonné (Ophrys sulcata). Les espèces xérophiles caractérisant les pelouses sèches du Xerobromion sont notables : le Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica), la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia), le Stipe penné (Stipa pennata) ou encore la Germandrée des montagnes (Teucrium montanum).
On peut aussi déduire des relevés floristiques l’habitat de pelouse à annuelles souvent en contact avec les zones écorchées du Xerobromion, les espèces typiques étant : le Bulge jaune (Ajuga chamaepitys), la Cotonnière dressée (Bombycilaena erecta), le Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon) ou encore la Germandrée botryde (Teucrium botrys).
Aucun habitat déterminant n’est cité, mais ces espèces prouvent leur présence sans ambiguïté. Ces habitats et leur diversité floristique avérée représentent un des enjeux prioritaires.
D’autres formations plus forestières (chênaies blanches et fruticées) mais encore thermophiles abritent des espèces telles que la Mélitte à feuilles de mélisse (Melittis melissophyllum), le Cerisier de sainte Lucie (Prunus mahaleb)...
Enfin, on trouvera dans la vallée, plus agricole, des cultures ou des prairies abritant encore une flore messicole omniprésente.
Les intérêts faunistiques sont encore peu diversifiés. Outre la présence assez fréquente du Busard Saint-Martin (Circus cyaneus) dans la partie sud de la zone, on note une colonie de chauves-souris en période de reproduction dans un bâtiment du village. L’espace vital potentiel des individus comprend l’intégralité de la zone, avec les secteurs forestiers pour la chasse et le déplacement, les ruisseaux (producteurs d’insectes) pour la chasse et l’abreuvage, les zones anthropiques (bâtiments) pour le gîte. D’autres gîtes sont connus au sud et sur la même commune. Les déplacements de colonies ou d’individus entre les différents gîtes présents aux alentours sont fortement pressentis (5 espèces sont recensées sur le secteur). La disparition de ces gîtes à long terme est une menace bien présente.
Le site est délimité par la vallée centrale et les vallons annexes. La périphérie est représentée par des coteaux boisés avec, sur leurs sommets, des zones écorchées où se développent les zones de pelouses sèches. Ces habitats forestiers en lien avec la vallée forment les habitats de chasse des chauves-souris présentes au niveau du village. Ce site est un îlot de mosaïque au milieu de terres agricoles étendues sur de grandes surfaces.