Cette zone de 350 ha se situe en plaine agricole au nord-ouest du département du Tarn-et-Garonne. Il existe encore des zones de petits pechs boisés qui accueillent sûrement les secteurs les plus thermophiles. La zone s’étend à la petite vallée de l’Escornebœuf et aux quelques affluents. La petite vallée de l’Escornebœuf est composée de petits ruisseaux et de retenues d’eau douce. Les cultures sont toutefois dominantes, mais doivent dans certains secteurs rester assez extensives pour accueillir des espèces messicoles liées à des techniques de travail du sol « superficielles ».
Les habitats naturels sont peu remarquables, les enjeux concerneront davantage les habitats d’espèces.
Cependant, au vu des espèces floristiques citées, on peut noter un fort intérêt pour la flore messicole, les espèces suivantes sont témoins de l’état de conservation des cultures extensives : Legousia speculum-veneris (le Miroir de Vénus), Ranunculus arvensis (la Renoncule des champs), Scandix pecten-veneris (le Peigne de Vénus) et surtout la Tulipe d’Agen (Tulipa agenensis) – souvent relictuelle en bord de culture, ici, elle est installée dans un vieux verger herbeux et en bordure de zone pâturée. Un cortège plus important de plantes messicoles doit être représenté localement.
On trouvera aussi dans les secteurs plus thermophiles (pechs) une flore plus typique ; les quelques représentants cités dans l’inventaire, tels que Asparagus acutifolius (station complètement isolée des autres qui se situent à proximité de Lauzerte), Rhamnus alaternus (l’Alaterne) et Prunus mahaleb (le Cerisier de sainte Lucie) laissent interpréter des zones très relictuelles, de surface moindre et/ou liées au milieu forestier clair.
Les boisements forestiers en bordure de cours d’eau, de composition plus fraîche, permettent le développement de la Scille lis-jacinthe (Scilla lilio-hyacinthus) qui représente la seule station connue du département.
Au niveau faunistique, c’est une colonie monospécifique d’une chauve-souris, la Barbastelle (Barbastella barbastellus), qui représente l’enjeu prépondérant. La colonie loge dans un bâtiment. Le périmètre alentour à dominante boisée représente son habitat de chasse de prédilection, l’espèce étant forestière. Ces bois lui confèrent une zone refuge et potentielle pour l’alimentation, l’abreuvage, l’émancipation des jeunes et le déplacement vers d’autres secteurs de chasse. La Barbastelle peut aussi trouver des gîtes naturels dans les cavités d’arbres (à rechercher), utilisés ponctuellement lors des chasses ou périodes de transit.
D’autres gîtes sont connus sur la commune de Brassac ; ainsi les échanges d’individus entre ces gîtes sont omniprésents, et les axes de déplacements indispensables.
La zone est étendue à la petite vallée de l’Escornebœuf et aux quelques affluents. Les forêts riveraines et les ruisseaux ont été pris en compte dans le territoire de chasse potentiel d’une colonie de chauves-souris présente dans un bâtiment. D’autres enjeux botaniques complètent les extensions du périmètre aux abords des cultures extensives et des pelouses sèches résiduelles.