La ZNIEFF se trouve sur le versant garonnais de la Lomagne, région marquant l’extrémité nord-est des coteaux de Gascogne, avant de descendre sur la moyenne et la basse terrasse de la Garonne. Cette marche des hautes terrasses de la Garonne est entaillée par de nombreux cours d’eau dessinant une succession de vallons et de coteaux parallèles entaillés à leur tour par une multitude de cours d’eau secondaires. Les sommets les plus hauts de ces coteaux sont constitués d’anciens dépôts d’alluvions tertiaires de la Garonne, les cailloutis, reposant sur la molasse. Tous ces vallons perpendiculaires ayant souvent le profil d’un ravin sont délaissés au profit des bois. Cela crée un paysage typique lié à la topographie et à la qualité du sol. Bien que la Lomagne ait une dominante climatique très sèche, ces zones incultes maintiennent un microclimat local humide d’autant plus renforcé que le vallon est profond ou que l’exposition y contribue. La charpente principale de la ZNIEFF comprend la partie amont d’un affluent de la Garonne, la Tessonne, avec son lac de retenue d’environ 1 km de long baignant un vallon assez boisé. Elle intègre un réseau de bois et un vallon très encaissé, connectés ou contigus à la Tessonne et contenant des mares à typhas et des trous d’eau témoins d’anciennes extractions locales de graves. Un cortège de batraciens peuple ce site, maintenu par la variété des milieux aquatiques pour assurer leur reproduction et par la présence des bois leur garantissant un taux d’hygrométrie convenable et, selon les espèces, leur biotope tout au long de l’année. Le cortège a pour espèces le Triton marbré, le Pélodyte ponctué, la Salamandre tachetée et la Rainette méridionale. En Lomagne, fortement déboisée en son centre, ces espèces (mise à part la Rainette) ne se maintiennent plus que dans cette mosaïque de milieux peu touchés par le soc. Les habitats sur le site rendent également potentielle la présence de 3 autres espèces de ce cortège : le Crapaud alyte, le Crapaud calamite et la Grenouille agile.
La ZNIEFF est éclatée en trois parties. Elle englobe le ruisseau de la Tessonne depuis la D3 jusqu’au lieu dit « Singlas » au nord. Dans ce premier ensemble, les limites incluent un grand lac de retenue et ses versants boisés ; sur son versant ouest, un petit lac en fait partie ; puis à l’extrémité nord de la Tessonne, elles incluent un bois de part et d’autre de la D44, où se trouvent des micro-mares et une mare. À cet ensemble s’ajoutent d’une part le bois de Vigueron et une sorte de bassin linéaire contigu au grand lac par l’ouest, et d’autre part le vallon encaissé des sources du ruisseau le Bousseran jusqu’à 200 m environ après la cote 191.