Les prairies sèches présentent des faciès différents selon le sol, plus ou moins profond, ou écorché et pierreux. Sur les sols les moins maigres, on découvre de nombreuses stations de différentes orchidées : 12 espèces ont été recensées. Parmi elles, la Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra) et le Limodore sans feuilles (Limodorum abortivum), assez fréquentes sur les lisières. Plus rare, l’Ibéris amer (Iberis amara), dont c’est ici l’une des seules stations trouvée dans un large secteur ouest du département.
Les pelouses des sols squelettiques se signalent par des arbres et arbustes rabougris : le Genévrier commun (Juniperus communis), l’Alaterne (Rhamnus alaternus), le Chêne pubescent (Quercus pubescens). Les dalles calcaires sont favorables aux orpins qui peuvent former des pelouses. On compte de nombreux Helianthemum et Fumana. L’Égilope ovale (Aegilops ovata) peut constituer de grandes colonies parmi lesquelles on retrouve d’autres plantes annuelles caractéristiques des tonsures. Des rochers et des petites falaises dominent quelquefois les versants ; on y découvre quelques stations du Bugle jaune (Ajuga chamaepitys).
La Stéhéline douteuse (Staehelina dubia) et le Stipe penné (Stipa pennata) fréquentent toutes ces pelouses en larges colonies.
Les jachères réservent encore des plantes messicoles ; parmi elles, le Miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris) et l’Euphorbe en faux (Euphorbia falcata). La Cotonnière dressée (Bombycilaena erecta) est présente sur ces surfaces.
La forêt, une chênaie pubescente, déborde un peu sur le plateau, mais les chênes qui s’accrochent restent bien chétifs. Les arbres profitent des anfractuosités du terrain qui gardent un peu de fraîcheur.
Sur les penchants exposés au nord, la couverture forestière est uniforme. Sur les penchants méridionaux, elle apparaît discontinue : ce sont des rochers ou des failles rocheuses qui créent des trouées. Cette forêt n’est pas exploitée.
Quelques haies forestières barrent ces espaces, de nombreux fourrés s’établissent à leur lisière. D’autres fourrés investissent aussi quelques secteurs de pelouse.
À noter : en 2008, une partie des jachères a été remise en culture. Le Pied-d’alouette de Bresse (Delphinium verdunense) est apparu peu après la moisson. Les cultures sont à nouveau menées en agriculture biologique.
Le site est situé à l’extrémité d’un plateau. C’est une grande surface plane cernée par des versants forestiers. Quelques haies boisées ou buissonnantes structurent cet espace.
Toute cette étendue n’est plus affectée par l’activité humaine. Seul un groupe d’habitations résidentielles se trouve à l’extrémité ouest du site, elles-mêmes parmi la pelouse sèche et quelques bosquets. Ailleurs, jachères, anciens vergers (c’étaient des cultures biologiques avant leur abandon) et nombreuses prairies sèches caractérisent l’ensemble. Le caractère xérique est nettement affirmé, et accentué selon les endroits par des sols écorchés.