ZNIEFF 730030249
Pech calcaire de Célarié

(n° régional : Z1PZ0070)

Commentaires généraux

Avec les pechs de Gaussou et de Racanière, le pech de Célarié fait partie des trois causses calcaires du secteur placés en Natura 2000. Ils annoncent les contreforts du Quercy blanc. Ce pech présente de grandes zones steppiques sur le plateau et les versants. L’influence méditerranéenne apporte son cortège d’espèces. Des formations plus fermées sont en mélange avec les pelouses jusqu’au stade forestier. On observe localement une très belle lande à genévriers, quasiment monospécifique qui, en l’état, est d’un intérêt patrimonial fort. La partie la plus mésophile a été gagnée par l’agriculture donc exclue de la ZNIEFF.

Les habitats sont peu diversifiés, mais encore dans un bon état de conservation. Les pelouses xériques représentent globalement un fort pourcentage, et souvent sur de grandes surfaces. On rencontre des formations steppiques de Stipe penné (Stipa pennata) très majoritaires, avec ponctuellement le développement de pelouses calcicoles annuelles à fort enjeu (espèce protégée).

Les formations plus fermées sont développées sur les endroits les moins accessibles au bétail et à la gestion mécanique (affleurements rocheux, pentes, micro-falaise...). Ces dernières représentent un fort enjeu pour la conservation des nombreuses espèces d’oiseaux déterminantes qui y trouvent une zone de nourrissage et de nidification.

Les influences climatiques évoquées plus haut favorisent la présence d’espèces méridionales comme la Carline en corymbe (Carlina corymbosa), la Catananche bleue (Catananche caerulea) ou encore le Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica). Ces espèces sont liées aux conditions très sèches du Xerobromion, au même titre que la Phalangère à fleurs de lys (Anthericum liliago), le Cardoncelle mou (Carduncellus mitissimus), le Lin à feuilles de soude (Linum suffruticosum subsp. appressum) ou encore le Stipe penné (Stipa pennata).

Les zones écorchées sont propices aux espèces annuelles, le Brachypode à deux épis (Brachypodium distachyon), le Brome raboteux (Bromus squarrosus) ou encore la Sabline des chaumes (Arenaria controversa). Cette dernière est protégée au niveau national et assez bien représentée sur le site.

Dans les habitats plus fermés, on trouvera le Chèvrefeuille d’Étrurie (Lonicera etrusca).

Un des enjeux majeurs avérés à ce jour sur ce pech est la diversité des oiseaux, quasi tous liés à des conditions thermophiles. On trouve de nombreux rapaces qui intègrent ce pech dans leur zone de chasse (busards). Les passereaux sont très bien représentés avec de nombreuses fauvettes méditerranéennes (Fauvettes passerinette et pitchou), ainsi que des Pies-grièches écorcheur et à tête rousse qui semblent beaucoup plus localisées.

Au niveau des invertébrés, peu d’informations sont aujourd’hui disponibles hormis la présence de l’Empuse (Empusa pennata) en assez large répartition.

Des investigations complémentaires seraient sûrement fort intéressantes.

Commentaires sur la délimitation

Les contours utilisés pour Natura 2000 ont été repris en écartant les zones anthropisées et les zones de cultures artificielles. Seules les zones de coteaux et versants calcaires accueillant les pelouses xériques et/ou mésophiles ont été prises en compte. Vu la richesse en oiseaux, les fourrés et habitats forestiers ont aussi été intégrés.