Cette zone est marquée par la présence de grandes surfaces marneuses souvent dénudées. Le relief superficiel est marqué par des ondulations d’un terrain raviné par l’eau.
Il y a un contraste répété entre les sommets des dômes et leurs creux. Les premiers n’abritent que quelques espèces isolées, les seconds sont colonisés par de multiples espèces qui s’établissent selon l’humidité présente. Quelques fourrés se cantonnent dans ces parages aux conditions plus favorables.
La Leuzée conifère (Leuzea conifera) est particulièrement abondante dans plusieurs stations. Ces stations abritent d’autres espèces déterminantes dont la Cardoncelle molle (Carduncellus mitissimus), le Chèvrefeuille d’Étrurie (Lonicera etrusca) et la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia).
L’eau est présente de manière diffuse dans ces secteurs : ces terrains, impraticables l’hiver, presque marécageux lorsqu’il pleut, retiennent suffisamment d’eau pour continuer d’alimenter plusieurs suintements superficiels au cours de l’été. Une source a été aménagée dans une cavité de l’un de ces secteurs où l’on pratiquait l’élevage. Son niveau reste identique tout au long de l’année.
Entre ces secteurs au sol marneux, on découvre deux prairies de fauche, auxquelles succèdent d’anciennes pâtures séparées par des murettes effondrées. Le sol y est superficiel, les fourrés apparaissent localisés. Cependant d’autres prairies, sur des sols plus profonds, commencent à se couvrir de différents buissons.
Des bosquets de chênes pubescents occupent aussi une partie du site. L’un d’entre eux possède une station de plusieurs dizaines de pieds de Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra), jusqu’à 180 individus.
L’ensemble du site abrite 15 espèces d’orchidées, dont l’Ophrys sillonné (Ophrys sulcata). Beaucoup d’entre elles s’établissent en grandes populations.
Le site retenu s’établit uniquement sur le plateau. Aucun versant ne vient interrompre les ondulations du terrain, qui dominent les champs périphériques.
Les bosquets, les bois et les différentes prairies se juxtaposent pour créer une mosaïque que parcourt un réseau de haies.
L’aridité marque ce territoire ; cependant l’eau est présente par places. Elle a permis une activité agricole liée à l’élevage, qui est abandonnée aujourd’hui. Quelques vestiges paysagers témoignent encore de ce passé.