L’orientation méridionale conjuguée à des sols très maigres, très rocheux et quelquefois marneux impose des contraintes que seules des espèces spécialisées peuvent affronter. Parmi elles, la Leuzée conifère (Leuzea conifera), le Cardoncelle mou (Carduncellus mitissimus) et le Bugle jaune (Ajuga chamaepitys) sont particulièrement nombreux.
L’eau reste retenue dans ces larges portions de sols marneux. Elle sort en un large suintement. Celui-ci abrite une station d’Épipactis des marais (Epipactis palustris). C’est l’une des deux seules stations du département. Celle-ci compte entre 25 et 35 individus selon les années. Elles poussent en compagnie du Mouron d’eau (Samolus valerandi) et de l’Orchis élevé (Dactylorhiza elata).
Cette eau était utilisée : on retrouve un abreuvoir dissimulé sous les massettes et quelques fourrés. Celui-ci est encore rempli.
La jachère révèle à la fois certaines plantes messicoles, parmi elles la rare Passerine annuelle (Thymelaea passerina), et des plantes de pelouses très sèches comme la Germandrée botryde (Teucrium botrys).
12 espèces d’orchidées ont été recensées.
La forêt de Chêne pubescent apparaît très clairsemée.
Quant au terrain de motocross, chaque année, on dénombre au moins une dizaine de couples de Guêpier qui viennent s’y reproduire. Ils ont creusé leurs terriers dans les talus aménagés le long des pistes. Pour le moment, cette activité de loisirs s’interrompt au mois de mai pour reprendre en octobre.
Le site occupe les limites sommitales d’un plateau et son versant qui dominent un large vallon cultivé. Les limites ceinturent une succession de pelouses maigres, une jachère et un terrain de motocross. Chacun de ces domaines abrite un cortège d’espèces déterminantes et rares.
Il n’y a pas de milieux comparables dans les environs en allant vers le sud-ouest.