La butte de Racanière et le pech Cagnac se trouvent sur la commune de Caylus, juste au-dessus du vallon de Saint-Symphorien et à l’ouest du village de Caylus. Le sol, sur terrains tertiaires, est essentiellement constitué de calcaires lacustres de la Salle très affleurants. Ce site constitue, avec les sites de Gaussou et Célarié, un ensemble homogène de causses intégrés à Natura 2000.
Cet espace se caractérise par sa forte proportion de zones xériques, les pelouses sèches avec Stipe penné (Stipa pennata) étant assez originales et bien représentées localement. Elles sont une composante du cortège de l’habitat déterminant du Xerobromion du Quercy. La présence de zones de sol nu confère à ce site un aspect plutôt insolite, se détachant bien du paysage local cultivé ou boisé.
Plusieurs espèces de flore déterminantes sont présentes, bien typiques des zones sèches et à affinité méridionale dontla Scorsonère à feuilles poilues (Scorzonera hirsuta). Le site présente un fort intérêt avec la Sabline des chaumes (Arenaria controversa), caractéristique des plateaux calcaires et zones pierreuses. Cette espèce, peu répandue en France, localisée dans le quart sud-ouest de notre pays, est protégée au niveau national. Le Narcisse à feuilles de jonc (Narcissus assoanus) est également remarquable. Limité au tiers sud en France, il est inscrit sur la liste rouge régionale.
Les 15 espèces de faune citées ne sont pas nécessairement localisées sur ces deux pechs.
On note la présence intéressante de 8 espèces du cortège agrosystème dont la Chouette chevêche, l’Oedicnème criard, le Bruant ortolan, le Pipit rousseline ou la Pie-grièche à tête rousse, toutes protégées au niveau national. Elles sont assez rares en Tarn-et-Garonne.
La Fauvette pitchou et la Fauvette passerinette (espèces protégées), deux fauvettes méditerranéennes, renforcent le caractère méridional du site, la Fauvette passerinette arrivant ici en limite occidentale de son aire de répartition.
La présence du Hibou grand-duc doit être anecdotique, car le site ne présente pas de falaises ou de cavités propices à la nidification, contrairement au secteur du Travers de la Grange dans le vallon de Saint-Symphorien. Le Circaète Jean-le-Blanc est également mentionné dans le secteur, mais le manque de grands arbres ne plaide pas en faveur de sa reproduction. Pour ces deux espèces sensibles et protégées au niveau national, le site doit être utilisé comme zone de chasse.
Les invertébrés sont représentés par l’Empuse pennée (Empusa pennata), assez commune dans les milieux secs, et le Mercure (Arethusana arethusa), un papillon déterminant dont la présence est assez remarquable car il s’agit d’une espèce relativement localisée. Ce papillon est typiquement lié aux zones xériques écorchées sur lesquelles il peut se camoufler.
Sur la hauteur de la partie nord, une micro-zone humide temporaire pourrait révéler de nouveaux enjeux (amphibiens, odonates), si des prospections complémentaires ciblées étaient menées.
Le contour intègre les parties sommitales xériques et les zones non cultivées du pech de Racanière et du pech Cagnac suivant le tracé des parcelles. On y trouve 1 habitat, 7 espèces de flore et 16 espèces de faune déterminantes.