Cette zone est typique du Quercy blanc et en particulier des « serres », ces étendues souvent couvertes de pelouses sèches, qui se situent en haut des plateaux. La zone est entourée de cultures céréalières. Quelques chênaies pubescentes, installées dans les zones pentues de rebord de plateau, sont aussi en contact avec les pelouses sèches et les landes calcicoles qui dominent ce site. Un vieux moulin à vent, bâtiment fréquent en position sommitale dans le Quercy blanc, témoigne du passé cultural ancien de bon nombre de parcelles. Mais les pelouses sèches occupaient aussi autrefois les serres dans le Quercy blanc, en particulier les zones au sol squelettique et impropre au travail agraire. L’abandon quasi total du pastoralisme, l’évolution du machinisme agricole, l’utilisation d’intrants et parfois l’irrigation rendent aujourd’hui utilisables certains sols pourtant très ingrats : certains secteurs de pelouses sèches se réduisent comme peau de chagrin. C’est le cas ici. La zone comprend des pelouses sèches qui relèvent surtout du Xerobromion du Quercy, avec des plantes xérophiles comme la Globulaire commune (Globularia vulgaris). D’autres pelouses, plus mésophiles, dont certaines sont parfois dominées par la Seslérie bleue (Sesleria caerulea), hébergent des espèces plus exigeantes en eau, voire franchement hygrophiles : Cardoncelle mou (Carduncellus mitissimus) et Orchis des Charentes (Dactylorhiza elata subsp. sesquipedalis). L’Épipactis brun rouge (Epipactis atrorubens) est une orchidée nettement mésoxérophile à xérophile et très rare dans le Lot. En revanche, le Sérapias en soc (Serapias vomeracea) est assez nettement localisé (surtout au sud de la vallée du Lot).
Plusieurs vertébrés remarquables, dont de nombreux oiseaux, sont présents sur cette zone et aux alentours. Certains, comme la Huppe fasciée, l’Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur ou la Tourterelle des bois, ne sont pas spécialement liés aux pelouses sèches, mais plutôt aux zones ouvertes ou bocagères. Le Busard Saint-Martin fréquente aussi le site, qui doit faire partie de son territoire de chasse. Quant au Bruant ortolan, probablement bien plus inféodé aux serres du Quercy blanc que les autres espèces citées, il est encore ici assez abondant. Cette zone est un site de reproduction pour cette espèce en raréfaction au niveau départemental (comme au niveau européen). Le Quercy blanc, contrairement aux causses de Gramat et de Limogne, a vu un recul des populations de Bruant ortolan moins net au cours des vingt dernières années. La présence de ce Bruant est très probablement assez liée au niveau d’ouverture des milieux naturels qu’il fréquente. Le Lézard ocellé, grand lézard à affinité méditerranéenne bien représenté dans le Lot, est présent sur le site.
Les pelouses sèches de Ramps présentent un intérêt patrimonial indéniable malgré leur caractère relictuel. Cela ne doit pas occulter le fait qu’elles sont en sursis pour deux raisons. La première – la plus prégnante – tient à l’accroissement de la pression agricole dans ce secteur. La deuxième – moins visible mais tout aussi gênante pour le maintien de la biodiversité – réside dans le fait que plus aucune gestion pastorale n’y est exercée : la dynamique végétale conduit donc cette zone, lentement mais inexorablement, à se couvrir de bois de Chêne pubescent, si rien n’est fait contre cette évolution naturelle. Il faut aussi noter la présence d’une activité de motocross sur le site. Cependant, si elle ne se développe pas, en fréquentation comme en emprise au sol, cette activité ne semble pas de nature à remettre en question la pérennité de l’intérêt de la zone ni son intégrité.
Cette zone est limitée à quelques pelouses sèches et landes calcicoles sommitales et relictuelles. Ces formations végétales naturelles sont globalement entourées de cultures de plateau, et parfois de bois dominés par le Chêne pubescent (Quercus pubescens), qui sont majoritairement exclus du zonage.