ZNIEFF 730030307
Prairies humides du Marguil

(n° régional : Z1PZ0293)

Commentaires généraux

Les prairies humides du Marguil s’inscrivent dans le réseau des tourbières présentes sur le Ségala (du nord du Lot). Elles jouent un rôle fonctionnel tant d’un point de vue hydrologique sur ce plateau partageant le bassin versant de la Cère et du Mamoul, que du point de vue de la continuité des habitats pour les espèces inféodées aux habitats tourbeux.

L’enjeu concernant ces prairies humides sera leur conservation à long terme avec le maintien d’une activité pastorale traditionnelle à faible chargement ou d’une fauche annuelle de ces prairies. Le maintien de petites rigoles, d’une profondeur inférieure à 25 cm, correspond à une pratique agricole traditionnelle sur ces prairies humides, qui favorise la biodiversité (flore, odonates, amphibiens en particulier), avec par exemple la présence de l’Orchis des Charentes (Dactylorhiza elata subsp. sesquipedalis). Par ailleurs, les différents ruisseaux irriguant ces prairies constituent un des derniers bassins versants où l’Écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) se reproduit plus en aval. Aussi, les parties boisées avoisinant les prairies humides qui sont plutôt matures accueillent le Pic mar. Quant aux invertébrés, est présent un orthoptère remarquable : le Grillon des marais (Pteronemobius heydenii).

Aussi, un travail d’information et de conseil auprès des agriculteurs exploitant ces prairies pourrait aboutir au maintien d’une activité agricole compatible avec le maintien de la flore hygrophile et de la faune (amphibiens et entomofaune) de ces prairies tourbeuses menacées par le drainage.

Commentaires sur la délimitation

Ces prairies humides de bas-marais sont situées entre les tourbières de Mascour, de Morte Sagne et de Lestrade. Elles offrent ainsi une certaine connectivité entre ces sites tourbeux, tant au point de vue du bassin versant qu’à celui de la connectivité des habitats tourbeux entre eux.