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Ce petit marais alcalin est localisé autour de la source du premier affluent de l’Alzou, sur la commune de Mayrhinac-Lentour, en plein cœur du Limargue, bande de terrains calcaires et marneux du lias (jurassique inférieur) faisant la transition entre les causses calcaires et le Ségala cristallin et cristallophyllien. Il possède un intérêt écologique notable, bien qu’inférieur à celui du marais de Bonnefont voisin, dont la superficie est largement supérieure.
Il est majoritairement occupé par des végétations ligneuses. À côté de recrûs forestiers à Frêne élevé et de vieilles peupleraies plantées, est à souligner la présence de formations à caractère marécageux : saussaies à Saule roux (Salix acuminata), de l’alliance du Salicion cinereae, et aulnaies à Aulne glutineux (Alnus glutinosa), de l’Alnion glutinosae. Des roselières à Roseau commun (Phragmites australis) occupent une surface encore appréciable, mais elles sont en nette diminution du fait de la progression des formations ligneuses. La zone abrite 2 plantes des milieux marécageux très rares et protégées en Midi-Pyrénées : la Fougère des marais (Thelypteris palustris), localement abondante dans la partie aval du site, et le Marisque (Cladium mariscus), présent de façon très ponctuelle sur sa bordure ouest. Ces deux espèces ne sont connues, sur le territoire du Parc naturel régional des causses du Quercy, que sur cette zone et sur le marais de Bonnefont. Le site héberge aussi ponctuellement une végétation relictuelle de tourbière alcaline correspondant à un habitat très rare dans le Lot et caractérisé par 3 espèces végétales remarquables : l’Écuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris), globalement rare au niveau départemental, la Laîche à fruits écailleux (Carex viridula subsp. brachyrhyncha var. elatior), connue de quelques zones humides alcalines dans le Lot, et le Scirpe (ou Jonc des chaisiers) glauque (Schoenoplectus tabernaemontani), qui semble très rare aux niveaux régional et départemental. Parmi les insectes, le Grillon des marais (Pteronemobius heydenii) est fréquent dans les zones humides du Lot. Pourtant, au vu de ses caractéristiques et de la richesse entomologique du marais de Bonnefont voisin, le site paraît susceptible d’héberger une entomofaune intéressante et diversifiée, notamment des coléoptères affectionnant les roselières ou les bois marécageux. Aussi des inventaires complémentaires seraient souhaitables.
Ce petit marais est très proche de celui de Bonnefont, qui est un des hauts lieux de la biodiversité lotoise liée aux zones humides. Moins riche que ce dernier, il possède néanmoins plusieurs éléments patrimoniaux rares, certains protégés. Sa préservation, voire son entretien, destiné à lutter contre un atterrissement trop avancé et contre la fermeture croissante du milieu qui menace les roselières, permettrait de conserver une zone qui est en étroite relation avec le marais précité et qui constitue avec lui une remarquable réserve de biodiversité en tête du bassin versant de l’Alzou.
La zone comprend les formations marécageuses qui entourent la source du premier affluent de l’Alzou. Il s’agit d’un petit ensemble (moins de 4 ha) de roselières et de bois marécageux, qui est situé juste au nord de Lentour. Les milieux prairiaux présents tout autour de la zone en dessinent très nettement les limites.
