Des prairies pâturées, prairies de fauche, cultures, boisements de Chêne pédonculé et de Châtaignier, plantations de conifères, ainsi que de la hêtraie atlantique acidiphile et du bâti constituent l’entité paysagère en périphérie immédiate de ce site. La plupart des zones humides sont présentes dans des prairies pâturées, mais certaines se localisent aussi dans les boisements où saules et Aulne glutineux dominent. Un habitat rare en région Midi-Pyrénées y a été recensé : il s’agit d’une communauté végétale s’installant en bordure de source, milieu souvent riche en mousses. Plusieurs autres habitats naturels sont présents, notamment des mégaphorbiaies, des eaux stagnantes et courantes, des prairies à joncs et d’autres prairies humides, des ronciers, des boisements de feuillus, notamment de la hêtraie atlantique acidiphile.
Plusieurs espèces végétales patrimoniales ont été recensées comme la Balsamine des bois (Impatiens noli-tangere), le Mouron délicat (Anagallis tenella), l’Écuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris), le Carvi verticillé (Carum verticillatum), le Souchet sétacé (Isolepis setacea), la Petite Scutellaire (Scutellaria minor), la Campanille à feuilles de lierre (Wahlenbergia hederacea) et la Fougère des montagnes (Oreopteris limbosperma). Une espèce protégée en Midi-Pyrénées est présente : le Millepertuis des marais (Hypericum elodes), plante des pelouses amphibies vivaces oligotrophes. Pas de données sur la faune, mais la diversité des habitats naturels du site permet de laisser augurer un certain potentiel, que ce soit pour les insectes (lépidoptères, odonates, orthoptères) ou pour les oiseaux, amphibiens, reptiles...
Outre ses fonctions d’habitats pour les populations animales et/ou végétales, ce site possède des fonctions de régulation hydraulique (expansion naturelle des crues, soutien naturel d’étiage, auto-épuration des eaux). La zone montre quelques secteurs de dégradation, notamment par la présence du drainage, asséchant ainsi les zones humides. Le site souffre également du surpâturage à l’origine d’un piétinement trop intense des habitats (surtout les milieux humides), ce qui tend à banaliser la végétation prairiale et à faire disparaître les plantes patrimoniales.
Site délimité par la présence de treize zones humides d’intérêt patrimonial, localisées en amont du bassin versant du Bervezou, sur les rivières des Burgalières et de Pétarot. Les zones humides de l’étang de Cün sont également intégrées au sein de cette ZNIEFF.