Ce site est principalement composé de milieux ouverts, quelquefois fauchés, mais surtout pâturés par des bovins et des équins. La richesse de ce site est essentiellement liée à la présence de nombreux habitats humides : mégaphorbiaies, prairies humides eutrophes à joncs et agrostides, prairies humides oligotrophes acides à Molinie bleue (Molinia caerulea) et à Jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), végétation des bords de ruisseaux à Glycérie flottante (Glyceria fluitans) et Rubanier. Présence notable de quelques secteurs paratourbeux dont certains sont dotés de sphaignes, mousses à fort pouvoir absorbant, qui caractérisent les tourbières. Trois habitats d’intérêt patrimonial, rares en Midi-Pyrénées, ont été recensés : il s’agit d’un gazon constitué du Jonc des crapauds (Juncus bufonius) et du Souchet sétacé (Isolepis setacea), d’un groupement de végétaux aquatiques dominés par le Potamot à feuilles de renouée (Potamogeton polygonifolius), et de pelouses acidiphiles avec présence du Nard raide (Nardus stricta).
La diversité des milieux naturels engendre une grande diversité végétale, ce qui amplifie la richesse du site. En effet, 11 espèces d’intérêt patrimonial ont été répertoriées. Citons ainsi le Mouron délicat (Anagallis tenella), le Cirse découpé (Cirsium dissectum), le Comaret (Potentilla palustris), l’Écuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris), le Carvi verticillé (Carum verticillatum), la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum polystachion) et la Véronique à écusson (Veronica scutellata). Une espèce floristique du site est protégée en région Midi-Pyrénées : il s’agit du Millepertuis des marais (Hypericum elodes), plante des pelouses amphibies vivaces oligotrophes. Il n’existe pratiquement aucune donnée sur la faune du site, mais le potentiel est grand.
Outre ses fonctions d’habitats pour les populations animales et/ou végétales, ce site possède de nombreuses fonctions de régulation hydraulique (expansion naturelle des crues, soutien naturel d’étiage, auto-épuration des eaux). Malheureusement, ce site, comme une grande partie du Ségala lotois, souffre du drainage des zones humides.
Site délimité par six zones humides, localisées autour des lieux-dits de « Mas del Puech » et de « Lasbeyssières » (commune de Lauresses). Pour la plupart, ce sont des zones humides de bordure de cours d’eau, du ruisseau Noir et du Bousquet. Ces ruisseaux font partie du chevelu hydrographique du Veyre, bassin versant du Célé.