English Version
La zone, située dans la partie est du Gers, est constituée d´une succession de petits vallons et collines de faible altitude, où les terrains sont de type sédimentaire avec des formations issues des molasses et des alluvions.
Cet ensemble englobe les collines à dominante agricole qui se développent autour de la vallée du Gélon entre Saint-Léonard et Bivès. À l'exception de quelques boisements, la grande majorité des terres est destinée à la culture de céréales (blé, maïs) et d’oléagineux (tournesol, colza). Quelques vignes et vergers subsistent dans ce paysage rural, notamment aux abords de Saint-Léonard.
Certaines parcelles agricoles accueillent un intéressant cortège de plantes messicoles où l’on trouve par exemple l’Euphorbe en faux (Euphorbia falcata) et le Peigne de Vénus (Scandix pecten-veneris), mais également les 3 tulipes présentes dans le Gers et toutes protégées : la Tulipe précoce (Tulipa raddii), la Tulipe d’Agen (Tulipa agenensis) et la Tulipe des bois (Tulipa sylvestris subsp. sylvestris). Cette richesse et cette diversité font de cette zone un véritable conservatoire in situ, notamment pour les tulipes. On notera ainsi une des plus importantes stations de Tulipa raddii en nombre de pieds. Cette station apparait comme relictuelle et exceptionnelle pour la région. Aux dires des habitants, les populations historiques d'après-guerre occupaient des champs entiers sur ces vallons, où elles étaient régulièrement cueillies. Ce site représente donc aujourd'hui un noyau de maintien de cette tulipe protégée dans ce secteur du Gers.
Bien entendu, la richesse de ce cortège est extrêmement fragile, et dépendante de l’intensification des pratiques agricoles (herbicides et pesticides notamment). Le maintien d’une activité agricole extensive ou de pratique d’entretien de certains vergers utilisant des méthodes culturales adaptées est indispensable à la pérennité des taxons les plus sensibles. Il faut également noter parmi les facteurs influençant les populations de tulipes, la pratique de la cueillette. Le site est notamment bien connu de certains cueilleurs professionnels.
Plus localement, on notera la présence de quelques prairies humides relictuelles abritant la Jacinthe romaine (Bellevalia romana), protégée nationalement.
Enfin, des mentions de 1998 attestent, au niveau du ruisseau de la Saudroue, de la présence du Goujon (Gobio sp.), de la Loche franche (Barbatula sp.), et du Vairon (Phoxinus phoxinus).
Le contour est centré sur la répartition locale des stations de tulipes protégées, et englobe les données floristiques à proximité, qui sont essentiellement des espèces liées aux pratiques agricoles extensives.
