ZNIEFF 730030371
Étangs de Cambernard et de Parayré

(n° régional : Z2PZ0255)

Commentaires généraux

Il s’agit d’un ensemble de deux étangs collinaires proches, à pentes peu marquées et à fort marnage saisonnier, reliés entre eux par un ruisseau et sa bande boisée riveraine, additionnés des boisements de feuillus situés sur les versants. L’un des deux étangs possède une saulaie régulièrement inondée d’un grand intérêt. Ce site est situé dans une zone agricole à caractère relativement extensif composée d’une mosaïque de milieux variés. Cette ZNIEFF constitue le site de nidification et d’alimentation de plusieurs espèces d’ardéidés. La saulaie de l’étang de Cambernard constitue le site de nidification principal ; cependant, les années où cette dernière est exondée en période d’installation (février-mars), la colonie se replie sur les boisements situés sur les versants, notamment celui situé près de « Gatgé ». La héronnière est constituée d’une colonie mixte dominée par le Héron cendré (Arderea cinerea) comprenant cinq à dix couples, le Héron pourpré (Ardea purpurea) avec un à deux couples, plus récemment rejoints par le Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis). Comme toutes les colonies d’ardéidés, elle est soumise à des fluctuations en termes d’espèces et d’effectifs, et semble actuellement en expansion. La saulaie abrite aussi, certaines années, la nidification du Grèbe huppé (Podiceps cristatus). L’Aigrette garzette (Egretta garzetta) et le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax) sont régulièrement observés en période de nidification à proximité de la colonie. Les boisements situés sur les versants des étangs et le long du ruisseau servent de site de nidification au Milan noir (moins de dix couples, espèce non déterminante). Le Petit Gravelot (Charadrius dubius) niche certaines années sur les berges des étangs. Ces derniers constituent un site migratoire et d’hivernage pour les anatidés, les ardéidés et les limicoles, ainsi que pour le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). Le nombre total d’hivernants est assez faible mais ils présentent un certaine diversité. Ce site peut servir de refuge temporaire en cas de dérangement sur les étangs proches (étang de Rieumes notamment). L’Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus) est bien présent dans les espaces agricoles environnants, et peut utiliser la zone comme secteur d’alimentation. Les berges des deux étangs, les mares proches et le ruisseau de la Saudrune constituent des zones d’alimentation privilégiées pour les ardéidés, bien que le secteur d’alimentation global soit bien plus vaste. On peut également relever l’intérêt de la situation géographique de la colonie d’ardéidés, située à distance notable des colonies de la Garonne, ce qui permet aux oiseaux d’exploiter des zones d’alimentation pas ou peu utilisées par ces dernières.

Commentaires sur la délimitation

Les limites englobent les secteurs de nidification avérés et potentiels des ardéidés (saulaie de Cambernard et boisements situés sur les versants des lacs). La nidification est actuellement connue sur le seul lac de Cambernard, mais un déplacement ou une extension sur Parayré sont possibles. Les deux lacs et le corridor les rejoignant sont des zones d’alimentation et de refuge privilégiées pour ces oiseaux sensibles au dérangement, et sont donc pris en compte dans la ZNIEFF.