ZNIEFF 730030373
Ancienne carrière de Bélesta-en-Lauragais

(n° régional : Z2PZ0230)

Commentaires généraux

Cette ZNIEFF se situe à l’extrémité est de la Haute-Garonne, au cœur du Lauragais, sur la commune de Bélesta-en-Lauragais. Il s’agit d’un ancien site d’extraction de calcaire, de 34 ha, recolonisé par la végétation. Il est situé au sommet d’un coteau sec, entre le ruisseau du Picard et celui de la Grasse. Sur les secteurs de ces anciennes carrières (très anciennement et récemment abandonnées) se trouve un important complexe de milieux très intéressants pour la flore. Parmi eux, cinq habitats déterminants répertoriés témoignent du substrat calcaire et d’une influence méditerranéenne. Sont présents de manière imbriquée des landes à Genévrier, un matorral à Chênes vert et kermès (Quercus ilex et Quercus coccifera), de la garrigue à Helianthemum et Fumana, des pelouses du Xerobromion et des lisières xérothermophiles constituant une ceinture entre les pelouses sèches et le manteau forestier arbustif. Les pelouses rases plus ou moins écorchées abritent une flore à tendance méditerranéenne. Nous pouvons citer, parmi l’imposant cortège présent, l’Égilope ovale (Aegilops ovata), l’Aster à feuilles d’osyris (Aster linosyris), la Carline en corymbe (Carlina corymbosa), le Cirse acaule (Cirsium acaule), la Lavande à larges feuilles (Lavandula latifolia), l’Orchis parfumé (Orchis coriophora subsp. fragrans), une espèce protégée au niveau national, la Stéhéline douteuse (Staehelina dubia), ou encore la Germandrée dorée (Teucrium aureum) pour les espèces déterminantes. Il y a également beaucoup d’orchidées sur ces sols calcaires : plus d’une vingtaine d’espèces ont été notées, dont l’Ophrys sillonné (Ophrys sulcata). Sont également présents des éboulis de calcaire issus des carrières les plus récentes. Ils sont d’un grand intérêt floristique, et quelques espèces rares s’y trouvent. Notons de grandes populations d’Ibéris penné (Iberis pinnata) sur ces pierriers. Un petit trèfle rare (unique station actuellement connue en Haute-Garonne), le Trèfle étoilé (Trifolium stellatum), pousse au pied de certains éboulis. Parmi les autres milieux à noter, signalons la présence de petits boisements avec du Chêne pubescent et du Chêne vert (Quercus pubescens et Quercus ilex), qui possèdent une strate buissonnante riche en Asperge sauvage (Asparagus acutifolius). Enfin, quelques mares issues des trous creusés par les extractions de calcaire ajoutent à l’intérêt naturaliste du site. Des communautés à Eleocharis colonisent ces vases en voie d’assèchement et, parmi la faune, plusieurs espèces d’amphibiens s’y maintiennent dont le Crapaud calamite (Bufo calamita), une espèce non déterminante ici, hors cortège. Les possibilités de trouver d’autres espèces animales, oiseaux, reptiles (Seps strié) ou insectes, sont très importantes.

Commentaires sur la délimitation

Cette ZNIEFF est centrée sur deux coteaux occupés par d’anciennes carrières. Le calcaire mis à nu ainsi que les éboulis de ces zones décapées, et les différents complexes de pelouses environnants concentrent les espèces floristiques les plus intéressantes. Ces deux coteaux sont reliés par une micro-vallée mise en cultures et des boisements plus ou moins linéaires. Celle-ci a été incluse dans le périmètre, conférant davantage de cohérence à ce complexe de milieux de coteaux. La zone est cerclée de cultures intensives qui contrastent avec les habitats qu’elle héberge.